Algérie

L'essentiel de la semaine



L'essentiel de la semaine
-Samedi : Plusieurs rassemblements contre le 4e mandat ont lieu dans le pays. A Alger, des journalistes et activistes sont embarqués manu militari par la police. Benflis s'insurge contre cette atteinte à la liberté d'expression. Aurait-il oublié que c'est de sa plume de Premier ministre qu'il avait signé l'interdiction des manifestations à Alger en 2001 ' L'opposition politique ne s'improvise pas !-Dimanche : Le mouvement antisystème est né et il s'appelle Barakat. C'est vrai qu'on en a assez d'entendre Benyounès nous répéter que notre éternel convalescent «dirige avec sa tête». Entre-temps, Bouteflika nous appelle à «voter massivement» le 17 avril prochain. Dans la hâte, il a oublié de préciser «pour moi», mais cela va sans dire. 15 ans n'ont pas suffi pour finir les «réalisations» que les pro-4e mandat brandissent sans cesse. Autant brandir du vent.-Lundi : Benbitour crie à la fraude et se retire même s'il a affirmé avoir les signatures nécessaires. Si lui boude le Conseil constitutionnel, ce n'est pas le cas du Président qui fait une entrée de rock-star avec son cortège. Il nous offre l'honneur de quelques mots à l'ENTV, les premiers depuis mai 2012. La voix est méconnaissable, le regard vide, la main laborieuse. Mais si le certificat médical affirme qu'il est apte, ainsi soit-il.-Mardi : Benflis vient à son tour déposer son dossier de candidature et emmène son fan club. Seulement, les anti-Bouteflika viennent gâcher la petite fête. La police intervient et de manière musclée cette fois. Entre-temps, un spectaculaire glissement de terrain a eu lieu sur l'Est-Ouest. Même «la réalisation du siècle» de Bouteflika ne résiste pas au choc des images de trucage diffusées par Canal+, encore une fois.-Mercredi : Dans la nuit, le fantasque Nekkaz se trouve plongé dans un scénario de blockbuster hollywoodien. La voiture contenant ses signatures disparaît, alors que lui est au Conseil constitutionnel. Aux douze coups de minuit, les sages lui accordent une heure pour retrouver son carrosse, en vain. Entre-temps, les étudiants de Tizi Ouzou et les chômeurs de Ouargla se mobilisent contre le 4e mandat. Des trouble-fêtes dans une Algérie unie autour de Bouteflika, bien sûr.-Jeudi : Sans surprise, la police embarque les Algériens venus manifester contre un 4e mandat de Bouteflika. Plus de 100 manifestants, dont des journalistes et des activistes du mouvement Barakat, ont été interpellés avant d'être relâchés. Ils ne pouvaient pas rester au poste de police pour rien, après tout l'Algérie est une démocratie. La preuve, les pro-Bouteflika ont pu, eux, se regrouper librement pour célébrer leur «icône nationale et internationale».




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