Algérie

L'esprit de Didier Lockwood a plané ce soir



C'est à une soirée pleine de grâce et d'harmonie que l'Institut français d'Alger a convié le public à l'occasion de la journée internationale du Jazz.La salle Ibn Zeydoun de Riad El feth a abrité mardi soir un très bon concert de musique de jazz emmené tout en subtilité et finesse par le groupe Fiona Monbet quarter et ce, à l'occasion de la célébration de la journée internationale du Jazz. Après une tournée qui l'a mené à Tlemcen, Constantine et Annaba, le quartet a clôturé son périple sur initiative des Instituts français d'Algérie, par la capitale Alger. Considérée comme la fille spirituelle de Didier Lockwwod, celle qui manie le violon comme un joueur de foot de haut niveau le ballon, était accompagné sur scène de Arthur Hennebique à la contrebasse, qu'il pratiquait de façon inversée due au fait qu'il soit gaucher, une véritable prouesse en soi, de Laurent Derache, à l'accordéon et enfin de Gwen Cahue à la guitare. Entre douceur et nostalgie, la musique du groupe nous plongeait souvent dans des états méditatifs tant les sons du violon mélangés à ceux des autres instruments nous transportaient vers des images lointaines de films que l'on aurait certainement vues ou, mieux, imaginées. Le groupe interprétera de nombreux morceaux, souvent calmes avec juste un zeste de folie par moment. La soirée était à la villégiature des notes par parcimonie et surtout maîtrise du genre. Entre des airs mélancoliques et d'autres enjoués, le groupe a exécuté des pièces musicales qui balancent entre opéra et valse pour commencer. Puis d'enchaîner avec un morceau clin d'oeil au voyage du groupe en Algérie, «I wil remember avril» puis d'aller se balader aussi au Brésil avec un autre titre des plus aériens avant de rendre un hommage à Didier Lockwood, en jouant «un morceau avec lequel il commençait tous ses concerts, c'est un morceau écrit par un autre violoniste, à savoir Stephane Grappeli Les valseuses, écrit pour le film. Un hommage que je voudrais rendre à ces deux grands poètes du violon», a fait savoir Fiona Monbet à la voix fluette qui surprendra plus d'un par l'ambivalence de sa musique déclinée ce soir avec talent. Une artiste qui a su parfaitement allier le doux à la vitesse du geste en faisant entendre le souffle de son violon à travers lequel la musicienne mettait toute son âme et son énergie.


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