Selon ses avocats, Rabah Karèche a été condamné pour ses écrits dans "Liberté", notamment ceux en rapport avec la couverture des manifestations populaires, en avril 2020, contre le nouveau découpage administratif. Notre journaliste, Rabah Karèche, se présentera, demain, devant le juge de la cour de justice de Tamanrasset pour clamer son innocence, lui qui a été condamné pour ses écrits et injustement incarcéré depuis 167 jours dans la prison de cette ville de l'extrême sud du pays. La programmation de ce procès fait suite à l'appel interjeté par le collectif de défense du journaliste du verdict du tribunal de Tamanrasset rendu le 12 août dernier.Le prévenu avait été condamné alors à un an de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 DA. Une condamnation qui avait surpris et indigné nombre d'acteurs dont des avocats, des journalistes et des activistes de la société civile, d'autant plus que le dossier de Rabah Karèche est, de l'avis de tous, vide, alors que les motifs pour lesquels il a été jeté en prison ne présentaient aucun élément passible d'une condamnation. Lors du procès en première instance, le parquet avait requis une peine de 3 ans de prison ferme à l'encontre du journaliste assortie d'une d'amende de 100 000 DA.
Même les témoignages à décharge des notables et des citoyens n'avaient pas pesé en faveur du journaliste au grand dam de ses proches et de ses défenseurs. Installé depuis plus d'une dizaine d'années dans la ville du Grand Sud, Rabah Karèche a exercé son métier de journaliste-correspondant avec toute la rigueur et l'éthique exigées par le métier. À Tamanrasset, il est considéré par la population comme étant un homme intègre, respectueux et soucieux d'exercer son métier avec professionnalisme. Entendus en tant que témoins par la juge, lors de son premier procès, le 5 août dernier, plusieurs notables de la région et des citoyens ont souligné l'innocence de Rabah Karèche, en témoignant de la probité et de l'éthique dont notre correspondant a toujours fait preuve.
Pour rappel, le journaliste de Liberté a été condamné pour "diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d'attenter à l'ordre public", "création d'un compte électronique consacré à la diffusion d'informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société" et enfin "usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et à l'unité nationales". Des charges démontées une par une par les avocats dans leurs plaidoiries, lors de son premier procès.
Selon eux, Rabah Karèche a été condamné pour ses écrits dans Liberté, notamment ceux en rapport avec la couverture des manifestations populaires, en avril 2020, contre le nouveau découpage administratif. Collectif des avocats, organisations des droits de l'Homme algériennes et étrangères ne cessent, depuis, de demander la relaxe pour Rabah Karèche.
Karim Benamar
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Posté Le : 03/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim BENAMAR
Source : www.liberte-algerie.com