Algérie

L'espoir d'une relance



Le non-paiement des situations financières est l'une des raisons des retards accumulés au fil du temps par les entreprises engagées, qui n'ont pas cessé de se plaindre de cet état de fait. Cela explique en partie un taux d'avancement qui n'a pas dépassé les 45%.Inscrit dans l'ordre des priorités à Jijel, le projet de la pénétrante à l'autoroute Est-Ouest Djen Djen (Jijel) El-Eulma (Sétif) a fait l'actualité et au plus haut niveau du gouvernement. À Jijel, ce passage n'est pas passé inaperçu, faisant l'objet de nombreux commentaires de la part des citoyens, suspendus depuis de longues années à la moindre information concernant ce projet. Chacun y est allé de son interprétation au sujet de cette expertise que le chef de l'Etat a ordonnée, mais tous les avis ont convergé vers l'espoir d'une relance de ce projet. Les travaux de cette pénétrante ont été lancé il y a bientôt huit ans. Huit longues années sont passées sans qu'elle soit livrée pour redonner vie à la wilaya de Jijel, dont le développement est lié à la mise en service de ce projet.
Le fait que le président de la République se saisisse du dossier de cette pénétrante augure d'une volonté de l'Etat d'en finir avec ce projet, qui a soulevé tant de polémiques et d'interrogations. C'est du moins ce qui est espéré au sein de l'opinion publique locale. La volonté de l'Etat de pousser à l'achèvement de ce projet a d'ailleurs très souvent été soulevée. Certains ont vu dans cette volonté un élément fondamental et déterminant dans le processus de sa relance. C'est ce qui revient le plus souvent dans les discussions à chaque fois qu'il est question d'aborder ce projet qui ne s'achève pas. À tel point que près d'une décennie après son lancement, il est encore à un stade qui n'a permis de livrer aucun de ses tronçons ni même un quelconque ouvrage d'art, même modeste. Autant dire que le blocage auquel il est confronté est total, surtout qu'il n'a pas dépassé les 45% du taux d'avancement des travaux.
Il convient toutefois de noter que pendant que ce projet fait l'actualité à Jijel, du côté de Sétif qu'il traverse sur 55 km et de Mila qu'il parcourt sur 15 km, il semble ne pas occuper autant d'intérêt dans les préoccupations locales. C'est ce qui explique qu'à Jijel, cette pénétrante est considérée telle une infrastructure vitale, d'autant que le sort du développement de cette wilaya est désormais scellé à la réalisation de ce projet. Sa relance ne peut-être qu'un fait salvateur pour dynamiser l'économie encore en panne à l'échelle locale. La prise de nouvelles mesures et la présentation de statistiques réelles et précises, comme l'a ordonné le président de la République, sont des éléments d'espoir de relancer ce projet, bloqué de bout en bout par le manque de subventions financières.
Les Italiens de l'entreprise Rizzani De Echer intervenant dans la réalisation de ce projet avec l'ETRHB d'Ali Haddad et Sapta, auxquels s'est jointe la société turque Mapa pour le tunnel, se sont très souvent plaints du non-paiement des situations financières. À cette contrainte se sont ajoutées les démêlés judiciaires de l'ex-patron de l'ETRHB, qui ont compliqué la réalisation de ce projet. Les statistiques demandées pour les besoins de l'expertise restent toutefois le seul moyen de connaître les vrais dessous de l'abandon de cette pénétrante au sort qu'elle connaît depuis son lancement, au mois de mars 2014.

Amor Z.


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