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L'Espoir a fait bouger les lignes MALGRé LE REJET DE SA LISTE à CONSTANTINE



L'Espoir a fait bouger les lignes                                    MALGRé LE REJET DE SA LISTE à CONSTANTINE
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili

«Un échec est souvent synonyme de victoire lorsqu'on est bien entouré. Il y a des victoires qui, a contrario, ont un goût amer dès lors qu'on est isolé»C'est pour le Dr O. Mahsas, sa manière de remercier ceux qui se sont inconditionnellement engagés avec lui pour les élections législatives du 10 mai prochain autour de la liste indépendante L'Espoir et c'est aussi une manière de souligner que son rejet n'est pas, en soi, la fin du monde et encore moins une renonciation tombée tel un couperet. L'idée était donc de confirmer cette communion née spontanément au cours de ces derniers mois, d'où la rencontre conviviale qu'a abritée le complexe «Les platanes » avec ce qu'il qualifie pour la Tribune de «formidable relais de la société civile». Des femmes, des hommes, beaucoup de jeunes, qui le sont moins également mais dont le dénominateur commun est d'être représentatif de toutes les strates sociales et corporatives sans exclusive. «Je tenais à vous retrouver juste pour parler entre nous», précisera-t-il à l'entame d'une courte allocution tenue au cours de la collation.La liste indépendante intitulée «L'espoir» n'a pas été retenue par les magistrats de la commission communale juridique au motif que 127 formulaires confirmant les soutiens de la liste (signature et validation) ne remplissaient pas les conditions légales. Ce qui, pour le moins, semble d'une approximation autant confondante qu'irresponsable dans une réponse laquelle logiquement aurait gagné à être explicitement étayée. 4 833 imprimés intégralement renseignés et accompagnés de la photocopie légalisée d'une pièce d'identité en plus de l'empreinte digitale exigée du signataire ont donc été déposés auprès de la Drag après une débauche d'énergie sans commune mesure des personnes qui se sont employées à faire du porte-à-porte pour y parvenir.Si l'administration n'a eu à traiter qu'une liste indépendante, celle de L'Espoir, la société civile locale aura toutefois vécu une activité plutôt fébrile animée par près d'une vingtaine de listes qui, pour des contraintes évidentes de temps imparti entre la promulgation de la loi portant régime électoral et celui du dépôt du dossier final auprès de la Drag et que sépare le véritable parcours du combattant qu'est la collecte des signatures et leur
validation, n'ont pas pu être déposées. «Il y a là un signal fort de la société civile à partir du moment où si elles sont arrivées pour chacune d'elles à fédérer déjà 2 000 ou 3 000 citoyens, ce n'est pas moins d'une centaine de milliers de voix qui auraient alors choisi leur camp. Ce qui est loin d'être négligeable.» Effectivement, et ce, d'autant plus qu'avec cette manière d'opérer, l'administration risque de se mettre à dos l'ensemble du potentiel électoral qui se destinait à ces listes et du coup amplifier le risque, volontaire ou délibéré, de l'abstention car il paraît pour le moins peu probable que tous ceux qui ont accordé leur confiance à ces listes indépendantes aient vraiment envie d'aller voter le 10 mai. Sur place, une militante et ancienne élue d'une importante formation politique nous le confirmera : «Avant que je n'adhère au titre de simple sympathisante à cette liste, j'étais adepte convaincue du boycott. Je le redeviens aussi logiquement que simplement.» Dans le même ordre d'idées, le Dr Mahsas conclura sur une certitude : «Aujourd'hui, existe un argument irréfutable selon lequel quelque chose a changé, ceux qui nous ont rejoints et/ou ont rejoint toute liste indépendante ont apporté la preuve de leur amour de l'Algérie, des appréhensions qu'ils nourrissent pour son avenir et c'est sur cette conviction que je reste persuadé de leur choix le 10 mai prochain. Ceci juste pour souligner qu'il n'y a nul besoin que soit donnée une consigne de vote.»
Quoi qu'il en soit, pour l'ensemble des personnes présentes à la rencontre, c'est le début d'un cycle qui a été entamé en 2012 : «Ici et maintenant, nous avons trouvé nos repères à partir du challenge engagé avec le Dr Mahsas, ce n'est que partie remise et notre engagement nous amène obligatoirement à nous battre encore plus pour une Algérie meilleure. Tout en demeurant en état de veille permanent ; nous fixons rendez-vous à tous ceux qui ont cru en nous dans un très proche avenir», soutiendront à l'unanimité ceux que nous avons approchés. Ce proche avenir ne saurait être que les élections locales durant le prochain automne.


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