Un réseau d'espionnage au profit d'Israël constitué de ressortissants de nombreux pays africains a été démantelé par les services de sécurité à Ghardaïa. Les présumés espions du Mossad étaient en possession de clichés de structures sécuritaires algériennes et d'une importante somme d'argent en euros. L'information a de quoi inquiéter, et sérieusement, même si la présence d'agents de renseignement étrangers en Algérie n'est pas une surprise en soi.La localisation géographique de ce réseau, une région de conflits confessionnels et ethniques qui ont déjà fait plusieurs morts ces dernières années, est une indication des objectifs de ces espions.Il ne fait aucun doute que l'Algérie est ciblée de l'extérieur, sans pour autant verser dans la paranoïa de la main étrangère chère au gouvernement pour expliquer n'importe quelle crise qui secoue la population. De par ses positions aux côtés des causes justes (Palestine, Sahara Occidental), de sa politique de non-ingérence (Syrie, Yémen, Libye), de son armement (contrats avec les Russes), le pays est constamment sous la loupe des services de renseignement et le Mossad israélien, avec la complicité de régimes voisins, n'est jamais loin. La décennie noire a été le couronnement des plans de déstabilisation de l'Algérie, la plongeant dans le sang et la violence et l'ostracisant surtout en lui faisant perdre son influence diplomatique.L'Algérie n'avait plus le temps de s'occuper des autres causes, la sienne étant prioritaire. Le «Printemps arabe» de BHL et d'Obama et des complicités internes devait se charger d'enterrer définitivement le pays, mais le scénario a tourné court. Qu'à cela ne tienne, toutes les opportunités sont bonnes à exploiter et les ennemis de l'Algérie savent frapper là où cela fait le plus mal. Reprenant le slogan éculé mais ô combien d'actualité de «diviser pour régner», ils ont nourri les différences et soufflé sur les braises laissées par la France coloniale. Manipulation des masses à travers les réseaux sociaux, désinformation et recrutement des nationaux, l'argent se chargeant de tout.Dans la logique d'Israël, la neutralisation des pays amis de la résistance palestinienne et du Hezbollah libanais contribue à sa sécurité. Et après la Libye et la Syrie, l'Algérie venait naturellement sur sa liste de pays à éliminer. Et si le temps des guerres conventionnelles est révolu, celui de la guerre par procuration (avec le Maroc) ou le cheval de Troie est plus que jamais présent. La main étrangère existe mais pas comme l'imagine le pouvoir qui se défausse sur elle pour justifier ses échecs et la servir à toutes les sauces (élèves dans la rue, émeutes, droits de l'homme…).
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Posté Le : 15/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com