L'Espagne veut intensifier ses échanges avec l'Algérie Plusieurs accords seront signés demain entre les deux pays

La visite que va effectuer, demain, le président du gouvernement espagnol en Algérie est une étape importante, selon l'ambassadeur ibérique, établi à Alger, qui intervenait à l'occasion d'un point de presse organisé, à cet effet, dans la journée d'hier.
«Importante», soutient M. Gabriel Busquets, dans le sens où elle va permettre de faire le bilan d'une coopération bilatérale dont le cadre est «le traité d'amitié» liant les deux pays depuis 2002. Pour l'ambassadeur ibérique à Alger, «le bilan des dix années de relations entre l'Algérie et l'Espagne est très positif. Nos relations s'inscrivent dans la continuité et je ne crois pas qu'il y ait un autre pays avec lequel il y a une telle intensité dans les relations».
M. Busquets estime, à ce titre, que «l'Algérie est, pour nous d'abord, un pays voisin et ami avec lequel nous entretenons un rapport de voisinage que nous souhaitons le plus actif possible. C'est un partenaire non seulement incontournable mais nécessaire et indispensable, et pas seulement du point de vue économique». Cette satisfaction sur ce qui a été fait en matière de partenariat n'a pas cependant empêché Monsieur l'ambassadeur d'établir un «constat de déséquilibre» dans le volume des échanges commerciaux entre les deux pays.
Monsieur l'ambassadeur a relevé, à ce propos, que «l'Algérie et l'Espagne sont à 8 milliards d'euros d'échanges, avec un déséquilibre notable en faveur de l'Algérie, en raison des importations énergétiques qui provoquent une certaine distorsion. L'Espagne importe, en moyenne, 5 à 6 milliards d'euros et exporte 2 à 3 milliards». A propos de l'évolution des échanges, il dira que «pour l'année 2011, les chiffres définitifs d'échanges ont connu une augmentation de plus de 20% de part et d'autre et que les chiffres établis jusqu'à septembre 2012 vont dans le même sens». M. Busquets n'a pas caché, dans ce sens, son souhait de voir ce volume des échanges passer à une vitesse supérieur. «Nous nous attendons à ce que la réunion de jeudi soit l'occasion pour donner une impulsion forte à nos relations», a-t-il soutenu. Il faut noter que le président du gouvernement espagnol sera accompagné, pendant son séjour en Algérie, par des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, de l'Education, la Culture et le Sport et du secrétaire d'Etat au Commerce. Cette visite verra, selon l'ambassadeur, la signature d'accords dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, la culture, le sport et le tourisme et la circulation des personnes. Le diplomate espagnol a indiqué la nécessité de «créer des instruments en mesure de renforcer la coopération» afin de mieux profiter des potentialités qu'offre le voisinage entre les deux pays. A propos de la circulation
des personnes, le conférencier a annoncé que «les consulats d'Espagne, d'Alger et d'Oran, ont délivré autour de 70 000 visas aux Algériens». Pour lui, «c'est un chiffre remarquable».
A. Y.