Algérie

L'Espagne préoccupe les marchés : Les Bourses finissent sans direction



Les marchés européens ont fini en légère baisse ou à l'équilibre, après des indicateurs américains décevant sur le front de l'emploi et de la croissance, les investisseurs toujours étant préoccupés par la crise bancaire espagnole. "Il devient difficile chaque jour de déterminer si les développements (de la crise) en Europe sont importants ou non", a relevé Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. L'appel adressé aux dirigeants par le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, "peut être vu comme légèrement positif", a-t-il estimé Le patron de la BCE a en effet demandé que soit "clarifié" l'avenir de la monnaie unique, estimant que la situation de la zone euro "pourrait s'avérer difficilement tenable si de nouvelles étapes (dans l'intégration) ne sont pas franchies". Aux Etats-Unis, le gouvernement a revu à 1,9% la croissance du PIB américain au premier trimestre et les embauches du secteur privé ont accéléré mais moins que prévu. L'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé la note de huit régions espagnoles, dont celle de Madrid, et envisage de les dégrader encore, en raison de leurs déficits budgétaires structurels.
L'Eurostoxx 50 a fini quasi stable (-0,08%)
La Bourse de Madrid a terminé quasi à l'équilibre (-0,01%) à 6 089,8 points, les valeurs bancaires s'étant un peu reprises, après plusieurs journées de baisse. Santander a pris 1,06% à 4,295 euros et BBVA 0,66% à 4,602 euros. Mais d'autres ont reculé comme CaixaBank (-2,79% à 2,018 euros), Banco Popular (-0,91% à 1,63 euro) et Banco Sabadell (-0,45% à 1,321 euro). Bankia, dont le plan de sauvetage public sera le plus cher de l'histoire du pays (23,5 milliards), a pris 0,19% à 1,043 euro. La Bourse de Paris a réussi in extremis à terminer à l'équilibre, restant au-dessus des 3 000 points: à la clôture, l'indice CAC 40 était stable (+0,05%) à 3017,01 points. Les valeurs minières et pétrolières sont à la peine, pénalisées par les sombres perspectives économiques: Vallourec a perdu 3,84% à 30,2 euros, CGG Veritas a cédé 4,75% à 17,53 euros. Air France a perdu 3,28% à 3,39 euros. EADS a terminé à l'équilibre à 27,07 euros alors que Thomas Enders, président de la filiale Airbus, va prendre les commandes de la maison-mère EADS. BNP Paribas s'est distingué à la hausse et a terminé sur une progression de 3,09% à 25,72 euros. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a fini en légère baisse de 0,26% à 6 264,38 points, et le MDax des 50 valeurs moyennes de 0,59% à 10 147,82 points. Les valeurs les plus sensibles à la conjoncture mondiale ont été sanctionnées, notamment ThyssenKrupp, qui a chuté de 3,85% à 13,34 euros, après avoir déjà perdu plus de 3% la veille. Deutsche Börse a fini en hausse (+0,85% à 38,51 euros). Deutsche Bank a gagné 0,9% à 29 euros, le jour de son assemblée générale et du départ de son emblématique patron, Josef Ackermann, qui s'est félicité de remettre à ses successeurs, Anshu Jain et Jürgen Fitschen, une banque "en bon état". La Bourse de Londres a terminé en légère hausse, l'indice FTSE-100 gagnant 0,18% à 5 306,95 points, grâce à Logica. Logica a bondi de 68,80% à 110,9 pence, alors que le groupe canadien de services informatiques CGI Group a annoncé son rachat au terme d'une OPA le valorisant 1,7 milliard de livres (2,2 milliards d'euros) afin de créer une entreprise d'envergure mondiale. Parmi les valeurs moyennes, Thomas Cook a perdu 7,41% à 18,75 pence. Le voyagiste, de plus en plus en endetté, a vu sa perte se creuser fortement lors de son premier semestre d'activité. A la Bourse de Milan, le FTSE Mib, s'est replié de 0,14% à 12 854 points. Parmi les baisses, la société d'énergies renouvelables Enel Green Power a lâché 4,29% à 1,072 euro, le groupe automobile Fiat 3,21% à 3,80 euros et le groupe de télévision Mediaset 2,86% à 1,256 euro. Le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica, qui va céder sa part de la société Avio au Fonds stratégique italien, a reculé de 0,15% à 2,69 euros. Les banques ont fini en ordre dispersé, Banco Popolare cédant 1,54% à 0,8975 euro et Mediobanca 0,63% à 2,818 euros tandis qu'Intesa Sanpaolo a pris 0,10% à 1,003 euro et UniCredit 0,41% à 2,478 euros. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,58% à 2093,56 points. C'est l'assureur Ageas qui a perdu le plus (-3,83% à 1,28 euro). Le laboratoire pharmaceutique UCB (-2,56% à 37,91 euros) et le numéro un mondial du zinc Nyrstar (-1,35% à 4,82 euros) ont également entraîné la cote à la baisse. Au rang des rares hausses, l'opérateur téléphonique historique Belgacom a pris 1,57% à 21,30 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse s'est replié de 0,89% à 5 850,18 points. Le leader mondial du forage pétrolier en haute mer Transocean a fini en baisse de 3,73% à 38,93 francs, suivi du cimentier Holcim (-3,64% à 51,60 francs) et du groupe d'ingénierie ABB (-2,94% à 15,21 francs). Parmi les rares valeurs à avoir terminé en hausse, le réassureur Swiss Re (+1,82% à 56 francs) qui a cédé son activité américaine Admin Re pour 900 millions de dollars. A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en baisse de 0,19% à 290,09 points. La baisse la plus forte a été enregistrée par Air France-KLM qui cède 3,27% à 3,39 euros. La hausse la plus importante a été enregistrée par le géant de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever qui gagne 0,93% à 25,44 euros. Le PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, a lâché 0,10% à la clôture à 4 513,38 points, plombé par Portugal Telecom et le secteur de l'énergie. Le groupe pétrolier Galp a reculé de 2,35% et la filiale pour les énergies renouvelables d'EDP 3,05%. En revanche, les banques ont terminé dans le vert. BPI et BCP ont gagné 2,49% et 0,99% respectivement, tandis que BES a terminé en hausse de 0,44%.

Wall Street finit en baisse
Wall Street a terminé à la baisse, avant-hier, fébrile avant la publication du rapport mensuel sur l'état du marché de l'emploi aux Etats-Unis, des indicateurs économiques médiocres n'offrant aucun soutien: le Dow Jones a cédé 0,21% et le Nasdaq 0,35%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 26,41 points à 12 393,45 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,02 points à 2 827,34 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,23% (2,99 points) à 1 310,33 points. La Bourse new-yorkaise a oscillé toute la séance autour de l'équilibre. Après avoir ouvert sans direction, elle s'est repliée en territoire négatif, avant de repartir en hausse, tirée par les valeurs financières. En fin de séance toutefois, la nervosité a repris le dessus et les cours sont repartis dans le rouge. Je ne dirais pas que le marché a été positif ou négatif, mais plutôt sans inspiration, a observé Hugh Johnson, du gestionnaire d'actifs Hugh Johnson Advisors. Selon lui, le plus important reste l'impatience des investisseurs à connaître les chiffres de l'emploi attendus. Ils vont donner le la pour les trois prochaines semaines, a dit M. Johnson, tout en notant que les indicateurs publiés, avant-hier, ont été plutôt mauvais. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont remontées aux Etats-Unis, alors que le marché attendait une baisse. Cette progression était jugée de mauvais augure avant le relevé mensuel sur l'emploi. La croissance économique du pays a en outre ralenti plus qu'on le pensait jusque-là au premier trimestre, selon la deuxième estimation du PIB américain publiée, avant-hier, à Washington. Dans ce contexte, il y a peu de chances de voir un nouveau mouvement d'intérêt à l'achat sur les marchés américains, a fait remarquer Frederick Dickson, de DA Davidson. Le marché obligataire a poursuivi sa nette hausse, illustrant les craintes des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a chuté à 1,5810% contre 1,625% la veille, et celui à 30 ans à 2,6720% contre 2,718%.
Tokyo: le Nikkei finit très faible, anxiété pour l'Europe
La Bourse de Tokyo a terminé, avant-hier, la séance en nette baisse de 1,05%, les investisseurs s'inquiétant des problèmes financiers de l'Europe qui alimentent la vigueur du yen, pénalisante pour les groupes exportateurs nippons. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 90,46 points à 8 542,73 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a diminué de son côté de 0,57%, lâchant 4,13 points à 719,49 points. L'activité a été assez intense, avec 2,31 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le Nikkei a terminé à son plus haut de la journée, après avoir perdu près de 2% en séance, pendant laquelle les opérateurs sont restés longtemps focalisés sur les soucis d'endettement européen, l'instabilité politique de la Grèce et la fragilité du système bancaire espagnol. "L'incertitude est forte à propos de l'Espagne, et les marchés y sont très sensibles", a souligné Yoshihiro Okumura, courtier chez Chibagin Asset Management, cité par Dow Jones Newswires. Dans ce contexte anxiogène, le yen a continué sa montée vers les sommets, en vertu de sa qualité de "valeur refuge" prisée par les investisseurs par temps économique difficile. Le dollar a coté toute la séance sous les 79 yens, au plus bas depuis quatre mois, et l'euro autour de 97,50 yens, non loin de son plus faible niveau face à la devise japonaise depuis onze ans. Cette vigueur persistante de la monnaie nippone pèse sur la compétitivité des produits "Made in Japan" à l'étranger et réduit la valeur des revenus tirés hors de l'archipel par les groupes japonais (une fois convertis en yens). Certains ont profité de la chute des indices à des niveaux manifestement sous-évalués par rafler quelques titres à prix cassés. Au final, l'activité, ralentie pendant l'essentiel de la journée, s'est brutalement accélérée lors des dernières minutes de la séance, et les pertes du Nikkei se sont réduites, tout en restant significatives. Plombés par la force du yen, les constructeurs d'automobiles ont perdu des plumes : Toyota 1,14% à 3 040 yens, Nissan 1,17% à 758 yens et Honda 2,41% à 2 512 yens. Les géants de l'électronique ont cette fois limité les dégâts, Sony s'effritant de 0,19% à 1 050 yens, Panasonic de 0,76% à 520 yens et Sharp rebondissant de 0,49% à 411 yens. Les actions de ces trois firmes évoluent ces dernières semaines à leur plus bas niveau depuis plus de 30 ans. Les groupes actifs dans la bureautique ont en revanche subi de lourdes pertes, Canon chutant de 3,52% à 3 150 yens et Ricoh de 4,20% à 570 yens. Sensibles à la conjoncture actuellement morose, le BTP et l'immobilier a aussi essuyé les plâtres : Taiheyo Cement a abandonné 3,05% à 159 yens et Mitsubishi Estate 2,71% à 1 219 yens. Parmi les gagnants du jour, le groupe d'informatique NEC a grimpé de 1,80% à 113 yens, après avoir annoncé le rachat de deux sociétés de prestations techniques du groupe australien CSG. Les compagnies d'électricité ont profité de la volonté prêtée au Premier ministre de relancer deux réacteurs dans l'ouest. L'annonce officielle en est attendue incessamment et il s'agirait d'une première depuis l'accident nucléaire de Fukushima qui a entraîné une suspension de l'ensemble du parc atomique japonais. La compagnie exploitant les deux unités concernées, Kansai Electric Power (chargée de l'ouest de l'île de Honshu, comprenant la métropole d'Osaka), a bondi de 3,18% à 1 134 yens. Son homologue de la région de Tokyo, Tokyo Electric Power, a repris 2,60% à 158 yens.




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