Algérie

L'Espagne nouvelle défie l'Allemagne éternelle


L'Euro 2008, qui a consacré le retour du beau jeu, s'est offert sa finale de rêve : une nouvelle Espagne, qui n'a plus été à pareille fête depuis 1984, défie, ce soir à Vienne, l'Allemagne éternelle, ce monstre du football à la recherche d'un 4e sacre continental. Avec ses douze finales (Mondial et Euro), trois titres mondiaux (1954, 1974, 1990) et trois sacres continentaux (1972, 1980, 1996), la National Mannschaft a longtemps été une redoutable machine à gagner, avant de sombrer au tournant des années 2000 dans une grave crise, malgré une finale de Coupe du monde 2002 en trompe-l''il.Le sélectionneur, Joachim Löw, a su faire fructifier le travail de son prédécesseur, Jürgen Klinsmann, et la Mannschaft est redevenue cette broyeuse d'illusions pour ses adversaires. Le sélectionneur allemand devrait reconduire le même dispositif, avec Klose seul en pointe, soutenu dans l'entre-jeu par Lukas Podolski, meilleur joueur et buteur de son équipe (3 buts avant la finale) qui, avec ses coéquipiers du Bayern Munich, Bastian Schweinsteiger et Philipp Lahm, masque les insuffisances de la National Mannschaft. C'est surtout la défense, trompée déjà à six reprises, qui inquiète. En face, il y aura l'Espagne, deuxième équipe la plus jeune du tournoi (après la Russie), qui hume à nouveau le parfum des grandes soirées.Depuis son titre européen de 1964 et sa défaite en finale de l'Euro 1984 contre la France, la « Roja » était frappée de malédiction dès qu'elle approchait le stade des quarts de finale. La « seleccion » a, cette fois, bien négocié les rencontres à élimination directe, venant à bout en quarts, des champions du monde italiens aux tirs au but (0-0 a.p., 4 t.a.b. à 2), avant d'éc'urer, jeudi en demi-finales, la jeune et insolente troupe russe de Guus Hiddink (3-0). Aujourd'hui, l'Espagne sera privée de David Villa, meilleur buteur du tournoi (4 buts), touché aux ischio-jambiers en demi-finales. Mais l'Espagne a affiché une telle sérénité et une telle maîtrise, avec un collectif mêlant jeunes loups, comme Fernando Torres, Sergio Ramos et Cesc Fabregas, et joueurs d'expérience, avec Iker Casillas et Carles Puyol, que ce forfait ne semble qu'une péripétie.D'autant que l'Espagne dispose dans ses rangs d'un super remplaçant en la personne de Daniel Güiza, l'attaquant de Majorque, meilleur buteur de la Liga cette saison (27 buts). Ses statistiques parlent pour lui : 3 apparitions lors de l'Euro-2008, 154 minutes jouées et 2 buts sur 9 tirs. Reste à savoir comment cette nouvelle Espagne vivra ce retour sous le feu des projecteurs, que l'Allemagne semble n'avoir jamais quittés.
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