Algérie

L'Espagne impressionne, la Grèce sombre



Luis Aragonès, qui laissera sa place à son successeur désigné, Vicente Del Bosque, après l'Euro-2008 , veut partir sur un succès. Assurément, le défi est difficile dans la mesure où l'équipe nationale semble victime d'une malédiction. Il s'agit en fait d'un véritable paradoxe, car au niveau des clubs, c'est le haut niveau alors que la Liga est unanimement louangée par les amateurs de beau football. Son unique succès date de... 1964 contre l'URSS. Comment donc procéder pour mettre fin à cette longue traversée du désert ? Louis Aragonès a des conceptions bien arrêtées, n'hésitant pas à soulever le courroux des médias en laissant l'icône du Real Madrid, Raul, à la maison. En dehors de la finale 1984 perdue contre la France à cause de la bourde mémorable du gardien Arconada, la sélection a souvent échoué en quarts de finale. Cette fois, apparemment, l'équipe mise sur pied a fière allure et repose sur de petits noyaux des meilleurs clubs d'Espagne (Barcelone, Réal, Valence, Villaréal), sans oublier Liverpool qui donne quatre joueurs. Tactiquement, c'est la rigueur qui prévaut et cela a débouché sur une année 2007 sans défaite. Cette montée en puissance a donc poussé les bookmakers à miser sur l'Espagne. Il faut dire que leurs pronostics se renforcent après la victoire de mardi face à la Russie qui repose pourtant sur l'ossature du Zénith Petersbourg, récent vainqueur de la coupe de l'UEFA. En dépit de son apparente solidité, la défense russe a beaucoup souffert face au duo Torrès-Villa, toujours en mouvement. La nouveauté c'est que le coach ibérique, dont les choix tactiques ont été souvent critiqués, a également titularisé le milieu gauche offensif Silva, un technicien de valeur dont le rôle s'est avéré prépondérant. Après les deux buts d'avance de son équipe , Aragonès a «rééquilibré» son groupe en retirant Torrès pour lancer Fabregas, retournant à un 4-5-1 sur lequel les Russes se sont cassé les dents. Avec Senna, Xavi, Iniesta, Silva et Cazorla, le milieu était bien occupé. L'efficacité de Villa (trois buts) a fait le reste, permettant même à Fabregas d'inscrire son premier but en sélection. L'entraîneur hollandais de la Russie, Guss Hiddink, devra revoir sa copie samedi face à la Grèce, qui s'est également inclinée face à la Suède au terme d'un débat musclé et moins attrayant que Espagne-Russie. En effet, les Grecs, champions en titre au Portugal il y a deux ans, ont donné du fil à retordre aux Suédois par leur façon de jouer, basée essentiellement sur la défense à outrance, soulevant l'ire du public. Fidèle à une méthode qui s'est avérée payante en 2004, l'entraîneur allemand Otto Rehhagel a rappelé sa vieille garde composée du gardien Niko Polidis (36 ans), Dellas (32 ans), Basinas (32 ans), Kyrgiakos (29 ans), Karagounis (31 ans), Seitaridis (27 ans), Charisteras (28 ans) et Gekas (28 ans). Pendant plus d'une heure, tout s'est déroulé selon ses prévisions, à savoir une solidité défensive et quelques occasions en contre qui ont failli s'avérer payantes. Mais en cinq minutes, l'édifice grec s'écroula sous les coups de boutoir de Ibrahimovic, auteur d'un très beau but, comparé à la seconde réalisation obtenue au genou du défenseur Hansson. Les Suédois, plus homogènes et plus entreprenants, ont logiquement gagné. Les vainqueurs de ce mardi, à savoir l'Espagne et la Suède, vont s'affronter dans un face-à-face qui s'annonce passionnant. A ne rater sous aucun prétexte...


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