Algérie

L'Espagne chute en Ukraine, l'Allemagne accrochée par la Suisse



L'Espagne s'est inclinée en Ukraine 1-0 mardi à Kiev en Ligue des nations, mais a conservé la tête du groupe 4 devant l'Allemagne, accrochée à domicile par la Suisse (3-3).Face à une défense bien organisée et un très bon gardien, Georgiy Bushchan, la Roja n'a pas su trouver la faille malgré de nombreuses tentatives et a même fini par encaisser un but de Viktor Tsygankov (76e) sur un contre rapidement mené.
C'est un coup d'arrêt pour l'Espagne qui n'avait plus perdu depuis novembre 2018 et un bel exploit pour l'Ukraine qui n'avait jamais battu les Espagnols.
L'équipe d'Andreï Shevchenko prend également une belle revanche après la cinglante défaite 4-0 subie à Madrid en septembre. Cette première victoire des Ukrainiens contre les Espagnols a été acclamée par environ 15.000 spectateurs, admis au stade olympique de Kiev après l'allégement des restrictions imposées pour limiter la progression du nouveau coronavirus.
«Je félicite notre équipe pour sa victoire contre une des sélections les plus fortes du monde, celle de l'Espagne (...)
Merci pour avoir offert à l'Ukraine entière cette fête dont on avait tous tellement besoin ! Nous sommes fiers de vous», a réagi le Président ukrainien Volodymyr Zelensky sur sa page Facebook.
Terriblement affaiblis par les défections d'une dizaine de ses joueurs en raison du Covid-19 et de blessures, les Ukrainiens avaient pourtant concédé un douloureux 7-1 lors d'un match amical contre la France à Saint-Denis il y a une semaine avant de perdre 2-1 contre l'Allemagne à Kiev samedi.
L'Allemagne brouillonne
L'Allemagne n'a dû qu'à la classe individuelle de ses attaquants d'arracher un nul 3-3 mardi à Cologne en Ligue des nations contre la Suisse, qui a profité sans pitié des grossières erreurs défensives des quadruples champions du monde.
Ce petit point, arraché à huis clos à l'issue d'un match haletant, où la Suisse a mené 2-0, permet, toutefois, aux coéquipiers de Manuel Neuer de revenir à un point de l'Espagne dans ce groupe 4 de la Ligue A, après la défaite surprise de la Roja en Ukraine (1-0).
«C'était un match d'une intensité incroyable», a jugé le sélectionneur allemand Joachim Löw, qui était sous le feu des critiques avant cette rencontre. «Nous sommes mal entrés dans le match, mais nous avons montré du caractère, c'était positif. Ce qui était bien, c'est d'être revenus après avoir été menés, ça montre la volonté de cette équipe».
Löw avait reproché à son équipe d'avoir joué sans rythme et sans dynamisme samedi lors de sa laborieuse victoire à Kiev (2-1), et espérait voir ses grognards mettre un peu plus d'enthousiasme dans le jeu d'attaque.
Mais l'Allemagne, bien entrée dans le match, a été cueillie à froid par une Suisse opportuniste qui a su tirer profit de ses énormes erreurs défensives. On jouait depuis cinq minutes lorsque Mario Gavranovic a profité d'une énorme négligence de la défense, remontée trop vite après un corner mal dégagé, pour lober Neuer de la tête et ouvrir le score (1-0, 5e).
Löw sur la sellette
Le même Neuer, vingt minutes plus tard, a offert un cadeau à Seferovic en relançant directement sur sa tête, mais le gardien allemand s'est rattrapé en empêchant le Suisse de marquer.
C'était juste repousser l'échéance : après un ballon perdu par Toni Kroos, qui fêtait sa 100e sélection, Remo Freuler s'est, lui aussi, retrouvé isolé dans la surface et a gagné son duel avec Neuer (2-0, 26e). Mais quand le collectif va mal, l'Allemagne peut encore compter sur la qualité individuelle de ses attaquants. Quasiment sur l'engagement, Timo Werner a mis dans le vent quatre défenseurs suisses pour tromper d'un tir croisé le gardien de la «Nati» et de Mönchengladbach Yann Sommer (2-1, 28e), et permettre aux Allemands de rester dans le match. À la 55e minute, Havertz a lui aussi fait parler sa classe. Après avoir intercepté une passe à 30 m du but, il est allé égaliser en battant Sommer de près malgré le retour de deux défenseurs (2-2). Le soulagement pour Löw a pourtant été de courte durée. Deux minutes plus tard, après une action rageuse de la Suisse et un ballon deux fois mal repoussé par Neuer et la défense, Gavranovic a catapulté le ballon dans le but depuis le point de pénalty (3-2, 57e).
Une troisième fois, le talent a sauvé la Mannschaft, lorsque Serge Gnabry a génialement dévié du talon un centre de Timo Werner (3-3, 60e). «Pour leur premier et leur troisième but, nous les avons bien aidés», a déploré Toni Kroos, «nous avons mal commencé, mais ensuite nous avons fait un bon match. Mais à la fin, nous ne sommes pas satisfaits avec un point. Nous voulons gagner ces matchs-là». Cette prestation, avec une formation proche du onze type, ne va probablement pas calmer les commentateurs ni améliorer l'image de Joachim Löw dans le public : un sondage publié mardi indiquait que 76% des fans de football souhaitent désormais son départ.
L'Espagne reste en tête du groupe avec sept points devant l'Allemagne, 2e à un point après avoir concédé le nul (3-3) à Cologne, et l'Ukraine, 3e mais devancée à la différence de buts par l'équipe de Joachim Löw. Les Suisses ferment la marche avec deux points. L'Espagne se déplacera en Suisse, le 14 novembre, avant de recevoir l'Allemagne, le 17 novembre, lors d'un choc décisif pour la tête du groupe.


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