Algérie

L'espace réduit entre la vie et la mort


Bien que ce soit une lapalissade, réaffirmer encore que le monde va très mal n'est pas une vue de l'esprit. L'immense paradoxe des noces répétées des anges avec les diables ne fait pas que dérouter et les mariages catastrophiques partout à travers le monde entre les sécheresses et les inondations seraient probablement le signe d'une messe dite pour les espèces vivantes.La succession des pandémies, le réveil des séismes et des volcans, les folies des eaux et le sadisme du soleil ne sont pas seulement des épiphénomènes naturels habituels et le signe d'un passager dérèglement de l'écosystème mais la résonance assourdissante d'un tocsin.
Dès lors, les chamailleries entre les Etats et les hommes ne seraient que des crêpages de chignons même si les guerroiements manifestes entre eux seraient nés des agressions mortelles de la nature. On a beau lutter contre le pessimisme, on ne peut chasser ou dissiper l'impression qu'une main invisible s'articule sans arrêt pour intimer la creusée des tombes à profusion.
Le monde brûle, les pluies diluviennes font des ravages, les routes sont devenues d'immenses espaces de tamponnages où les morts se comptent par milliers, la violence se fixe en premiers nerfs et ressort pour une majorité.
Au centre de ce capharnaüm, l'homme n'aura plus que la prédation pour uniques ressource et nourriture.
Il est peut-être trop tard de tenter de sauver ce qui est censé l'être dans une Terre en déconfiture et les conflits armés ici et là devraient apparaître comme de piètres articulations humaines semblables à celles qui caractérisent les asiles de psychiatrie. Ceux qui sont dans l'errance continuelle ou dans la misère corrosive ont certainement une meilleure et parfaite connaissance de tous les sens de l'existence. Contrairement à d'autres qui ruent les yeux fermés, sans pudeur et sans vergogne sur des biens, tout compte fait, éphémères, ils maîtrisent l'espace réduit entre la vie et la mort.
Il est toujours dit et répété que le mal est en l'homme. Sa déraison a voulu qu'il se prenne sans cesse pour Dieu. Sauf que cette apparente déification ne peut être que transitoire car sa fin est immanquablement assurée.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)