Algérie

L'ES Sétif déçue mais pas abattue



L'ES Sétif déçue mais pas abattue
Quelques semaines après avoir été couronnés champions d'Afrique, les Algériens de l'ES Sétif ont perdu l'occasion de prolonger l'euphorie et terminer dans le dernier carré de la Coupe du monde des clubs de la Fifa, Maroc 2014. Ils tenteront de sauver l'honneur en battant Western Sydney Wanderers dans le match pour la cinquième place. Même les Algériens les plus pessimistes ne voyaient pas Auckland City à ce niveau.«Nous n'imaginions pas qu'ils joueraient ainsi. Après avoir dominé la première mi-temps, ils ont su saisir les moindres occasions en seconde pour l'emporter», admet le capitaine sétifien Farid Mellouli, qui tient à saluer la belle performance des Néo-Zélandais au micro de FIFA.com. «De notre côté, nous avons manqué de réalisme», ajoute le défenseur. «L'équipe qui laisse passer les occasions perd au bout du compte. En tout cas, Auckland City mérite la victoire et la qualification grâce à l'engagement et au sérieux de ses joueurs.» L'entraîneur de l'ES Sétif, Kheireddine Madoui, aura utilisé toutes ses armes face à Auckland City, dont le meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF, El Hedi Belameiri, qui a reconnu son impuissance :«Le début raté nous a mis sur de mauvais rails», regrette l'attaquant. «Il faut oublier cette rencontre et se concentrer sur le match pour la cinquième place, afin que la première participation d'un club algérien en Coupe du monde des clubs soit honorable. Le destin n'a pas voulu que je réalise mon rêve d'atteindre la finale et serrer la main à Karim Benzema.C'est ainsi, mais peut-être que j'aurais l'occasion dans un prochain match international.» L'ES Sétif attend le match pour l'honneur contre Wtern Sydney Wanderers afin de clore sa première participation à la Coupe du monde des clubs de la Fifa avec le meilleur classement possible.Younes songe à la retraiteSofiane Younes, auteur de nombreux buts décisifs avec l'ES Sétif, aurait lui aussi aimé une fin d'aventure plus glorieuse. «Je misais sur une très belle Coupe du monde, avec autant de succès que le Raja de Casablanca ou le TP Mazembe», avoue-t-il. «C'est l'inverse qui s'est produit.Nous avons mal joué et contre nature : la défaite était inévitable.» À 33 ans, Sofiane Younes pense qu'il est temps de songer à sa retraite. «Je vais réfléchir longuement avant de prendre ma décision finale», confie-t-il encore sous le choc de la déception. «J'ai eu une belle carrière et je me rappelle encore mes débuts pieds nus. C'est la magie du football : un sport créé pour permettre aux pauvres de transformer leur vie malheureuse en paradis. Je me rappelle chaque instant de ma carrière.En 2003, j'ai été victime d'un déchirement des ligaments. Je me suis alors demandé si je pourrais marcher à nouveau, sans penser au football. En 2014, j'ai inscrit plusieurs buts décisifs pour l'ES Sétif et remporté la Ligue des champions, qui est la plus prestigieuse compétition du continent.» Younes sera le premier à motiver ses partenaires pour s'offrir une sortie heureuse.Les Sétifiens surpris par «l'hostilité» des supporters marocainsLes joueurs de l'ES Sétif étaient doublement déçus samedi. Outre leur défaite face à Auckland City (néo Zélande) synonyme de leur élimination des quarts de finale de la coupe du monde des clubs qui se déroule au Maroc, ils ont dû faire face à une surprenante «hostilité», selon leurs dires, de la part du public local.«On ne s'attendait nullement à ce que les supporters marocains se rangent littéralement du côté de notre adversaire. Pourtant, partout où nous sommes passés depuis notre arrivée au Maroc, tout le monde nous manifestait son soutien et nous encourageait à aller loin dans cette compétition notamment après l'élimination de leur représentant», a déclaré à l'APS l'attaquant Mohamed Benyettou.Lors du match face à Auckland City et à chaque fois que la balle était dans les pieds d'un joueur de l'Entente de Sétif, les sifflets fusaient des gradins. «J'avoue que l'attitude des supporters marocains nous a quelque peu perturbés, mais elle n'est certainement pas la cause de notre défaite, car on était tout simplement dans un jour sans», a-t-il ajouté. Même son de cloche chez Abdelmalek Ziaya, l'autre attaquant de pointe de l'ESS :«C'est vraiment regrettable de voir les fans marocains soutenir notre adversaire de cette manière-là. Ils nous ont vraiment surpris par leur attitude, ce qui porte vraiment préjudice à la bonne image qu'on a toujours gardé d'eux dans chacune de nos rencontres dans ce pays», a-t-il regretté.Pour sa part, l'entraîneur Kheireddine Madoui n'a pas voulu trop focaliser sur le comportement des supporters marocains, estimant qu'ils étaient libres de choisir leur camp dans ce match. «Cette attitude ne devra pas pour autant nuire à nos relations avec nos frères marocains, tant que cela n'est pas sorti du cadre sportif», a-t-il précisé.Les quelques milliers de supporters locaux qui ont assisté au match n'ont pas cessé d'encourager les New Zélandais du début jusqu'à la fin de la rencontre. Un comportement salué du reste par l'entraîneur d'Auckland City l'Espagnol Ramon Tribulietx, qui a tenu, au cours de sa conférence de presse d'après match, à les remercier vivement pour leurs encouragements.La demi-finale entre le Real Madrid et Cruz Azul délocalisée à MarrakechLa demi-finale du Mondial des clubs entre le Real Madrid, champion d'Europe, et le club mexicain de Cruz Azul, prévue ce mardi, est délocalisée à Marrakech en raison des «mauvaises conditions du complexe Moulay Abdellah» de Rabat, a annoncé dimanche la Fifa.Dans son communiqué en anglais, la fédération internationale précise que cette décision de dernière minute a été prise après consultation avec «le comité d'organisation local» (COL), en raison de «l'état du terrain» du stade de la capitale. Celui-ci était apparu particulièrement détrempé lors du second quart de finale samedi soir.Auckland City avec des joueurs semi-professionnels !Imaginez la scène : vous faites partie d'une équipe semi-amateur qui arrive à une compétition comme la Coupe du monde des clubs de la Fifa et, contre tous les pronostics, vous gagnez deux matches et vous ouvrez ainsi les portes des demi-finales.Dans le vestiaire après le triomphe historique contre l'ES Sétif, champion d'Afrique, la fête est gigantesque, avec chants, accolades et larmes de joie. Maintenant, imaginez qu'au milieu de ce moment d'extase, un SMS arrive de Nouvelle-Zélande avec le texte suivant : «Excellent match. Vous êtes viré. Signé : votre patron.» Cela pourrait arriver à de nombreux joueurs semi-professionnels d'Auckland City, qui doivent compléter leur revenu mensuel par de petits boulots en dehors du football.*Heureusement, le message n'était qu'une blague faite par l'Argentin Emiliano Tade et quelques-uns de ses coéquipiers au Croate Mario Bilen dans le vestiaire. «Nous allons devoir rester ici plus longtemps que prévu, et Bilen travaille comme ouvrier sur les chantiers de construction», raconte Tade en rigolant.Mais cette petite blague montre bien l'ampleur de la surprise créée par le club néo-zélandais. «Cela fait des années que nous disputons ce tournoi avec l'étiquette de l'équipe qui rentrera à la maison dès la fin de son premier match. Vous pouvez donc imaginer que ce que nous vivons aujourd'hui est un rêve», poursuit l'Argentin.«C'est réellement incroyable. Nous sommes aux anges», complète le défenseur John Irving, auteur du but de la victoire (1-0) et nommé, à fort juste titre, homme du match. «Le jour de la victoire sur le Moghreb Tétouan était le plus beau de notre vie.Aujourd'hui, nous arrivons à un autre niveau et il est difficile d'expliquer ce que nous ressentons. Je n'aurais pas imaginé un seul instant que nous arriverions parmi les quatre meilleurs. Nous sommes tous très fiers.»




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