Nouvelles m'urs donc chez une population de plus en plus encline à s'habiller «chifoune» suite à une paupérisation générale qui s'est emparée des couches les plus vulnérables de la société. Le commerce de la friperie est certes présent au lendemain de l'indépendance. Mais il disparaît vite du paysage. Les pouvoirs publics de l'époque le considèrent comme un signe de sous-développement, voire une humiliation. Ils impulsent ensuite une dynamique active à l'industrie textile. Ah ! La bonne vieille Sonitex qui fabriquait le même costume, le même pantalon, le même manteau pour toute l'Algérie. Et l'on s'habille tous de la même façon, quoique les jeunes se débrouillent pour se dégoter un blouson ou un jean importé par les rares circuits parallèles. Les jeunes filles ont plus le choix et se faisaient des vêtements sur mesure pour faire original. Même chose pour les chaussures. La bonne vieille Sonipec fabrique les mêmes mocassins en série.
Et puis arrivent les années quatre-vingt et leur vent de libéralisme. S'installe alors une plus grande liberté dans l'habillement. C'est la fameuse époque du «cabas», l'ancêtre du container. Très vite, cette économie parallèle du prêt-à-porter installe ses places fortes dans les villes et villages qui en font une spécialité. Alors, on parle de «kech frança» (habits de France).
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Posté Le : 12/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com