Algérie

L'éradication du commerce informel, une priorité '


Accompagné par les ministres du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture et le directeur général de la Sûreté nationale ainsi que des représentants du ministère de l'Environnement, Dahou Ould Kablia s'est réuni à Constantine avec les quinze walis de l'Est.
A l'ordre du jour de cette importante réunion figurait le problème du commerce informel que les autorités de l'Etat veulent éradiquer à tout prix. Mais est-ce cela est vraiment la priorité du gouvernement qui donne l'impression de patauger dans le vide. Au moment où un manque de marchés publics est flagrant, au moment où les prix flambent voilà donc que l'Etat ouvre le front contre les jeunes qui essayent de survivre par cette activité dite commerce informel. Une activité qui est certes illégale mais qui est quand même mieux que de s'adonner au vol, à la consommation d'alcool, de drogue et autres... comme la harga. Il faut quand même reconnaître qu'une partie de ces commerçants rend un grand service à la population dans la mesure où une bonne partie des besoins de la ménagère est livrée à domicile et à des prix qui sont toujours abordables par rapport à ce qui est réclamé dans les rares marchés publics. Nous savons que dans une ville comme Constantine, il n'existe pas de marchés publics et où il est presque impossible de se déplacer. Dans cette ville, la ménagère est livrée à la loi du racket qui s'est installé à Constantine et que rien ne semble en mesure d'arrêter. Dommage que les ministres présents n'aient pas entendu cet appel des citoyens lancés à l'attention de M. Sellal pour une intervention qui viendrait soulager les portefeuilles soumis à une véritable saignée en l'absence de tout contrôle. Les ministres de l'Agriculture et du Commerce présents, savent certainement que la pomme de terre est cédée à pas moins de 70 dinars, la carotte à 60 dinars et que les courgettes caracolent à 100 dinars. N'en déplaise au général Hamel de la direction générale de la Sûreté nationale, le commerce informel est loin d'être «un vivier de la criminalité sous toutes ses formes». L'analyse de ce haut cadre est également très loin de la réalité quand il estime que «ce qui était autrefois exercé par une catégorie de personnes à la recherche de moyens de subsistance est devenue à la faveur de l'ouverture de l'économie du marché un subterfuge malhonnête utilisé par des commerçants dans le but de se soustraire au paiement légal des droits et charges.» Tiens ! On ne savait pas que l'économie nationale courait le risque de s'appauvrir parce que les commerçants informels ne payaient pas leurs charges. Il vaudrait mieux oublier cette rencontre et surtout ne pas trop s'attarder sur certaines interventions qui laissent vraiment perplexes. A titre d'exemple, on citera cette intervention d'un wali qui recommande de faire appel à des étrangers pour s'occuper du nettoyage de nos villes sous prétexte que les Algériens ne savent pas le faire. Que préconise donc ce wali ' Qu'on engage des Chinois pour ramasser nos ordures' Ce wali estime que si nous avons fait appel à des étrangers pour nous alimenter en eau potable, il serait naturel de faire appel aussi à la main d''uvre étrangère pour assurer la propreté de nos villes. La bonne affaire qui renseigne bien la nature des idées sont-elles celles des responsables qui gèrent notre quotidien.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)