Il se tient depuis dimanche au centre-ville de Tizi Ouzou. Un salon régional dédié au produit national réunit plusieurs dizaines d'exposants venus de plusieurs wilayas du pays. Une large gamme de produits fabriqués en Algérie est exposée dans les stands abrités par le mythique jardin Mohand Oulhadj de la ville des Genêts. Le salon qui se tient, cette année sous le thème «Produit national: perspective d'exportation», ambitionne de promouvoir les produits fabriqués par des entreprises et des artisans algériens. S'étalant sur une bonne semaine, la manifestation est une occasion de plus pour les producteurs algériens qui entendent se donner plus de visibilité. Une visibilité, d'abord, sur le marché national et ensuite sur les circuits commerciaux internationaux. Une visibilité via la promotion, mais aussi via la formation au métier de l'export, car il s'agit bien d'un métier. Pour ce faire, les organisateurs ne se sont pas suffi d'offrir des espaces d'exposition des produits, mais ils ont également prévu une série de conférences et de communications présentées par des experts. C'est ainsi qu'au premier jour, les conférenciers ont abordé le rôle des organismes et dispositifs à l'instar de Cagex, Algex et Anexal, outre les services des impôts, les douanes ainsi que le Groupe des Services portuaires. Une autre conférence a évoqué le rôle du commerce international dans le développement économique. En fait, le salon met en valeur le produit national en général, mais particulièrement celui de la wilaya de Tizi Ouzou qui doit impérativement se frayer un chemin vers l'international. Des portes qui restent encore fermées à cause de défaillances dans de nombreuses étapes du processus de production. En effet, des initiatives ont fini par germer, mais elles restent dramatiquement insuffisantes au vu du grand potentiel de la wilaya, notamment dans les produits du terroir et de l'artisanat. En fait, à cause de défaillances dans le processus de production, tous ces produits qui empêchent ce produit de répondre aux normes de commercialisation à l'international. Après des années à chercher une voie vers les marchés internationaux, il s'avère que les produits du terroir locaux ne sont même pas commercialisés dans des conditions décentes sur le marché local. Jusqu'à présent, des produits tels que l'huile d'olive et la cerise sont vendus dans des conditions déplorables sur les routes et dans les marchés hebdomadaires. La cerise dont moins de 4% intègre les circuits commerciaux légaux est vendue sur les routes dans des conditions d'hygiène inacceptables.Pareil pour l'huile d'olive locale encore vendue dans des emballages perdus de l'industrie de l'eau minérale et des lubrifiants. Une situation déplorable qui empêche de penser, pour le moment, à intégrer le marché international alors que le marché national des produits en question n'est pas encore organisé. Enfin, il convient de faire remarquer que l'organisation de salons et de foires n'est plus l'apanage de l'administration et de ses différents services et organismes, mais plutôt de boîtes spécialisées dans l'événementiel. La promotion, la médiatisation et l'organisation reviennent à ses boîtes privées qui ne cessent de demander d'être impliquées pour apporter leur savoir-faire.
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Posté Le : 29/06/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com