L'épreuve

Résumé : Faouzi habitait un bel appartement. Naïma appréciera le décor. Elle remarque des photos d'enfants. C'étaient les enfants de Faouzi. L'homme lui sembla soudain triste.Naïma remarque un paquet de cigarettes sur la table basse. Elle s'en saisit et en tire une tout en cherchant des yeux un briquet. Faouzi s'approche d'elle et la lui allume.
-Tiens. Tu fumes maintenant '
Naïma fait un geste affirmatif de la tête et rejette un long nuage de fumée.
-Si je me rappelle bien, poursuit Faouzi, la dernière fois où je t'ai rencontrée, tu ne fumais pas.
Elle soupire.
-Beaucoup de choses ont changé depuis.
-C'est pour cela que je n'avais pas eu de tes nouvelles '
Elle secoue la tête.
-Non. Je ne savais plus où j'en étais moi-même.
Elle écrase son mégot et se redresse pour affronter le regard inquisiteur de l'homme.
-Faouzi, je ne suis qu'une sale égoïste. Tu m'as bravement sauvée d'une agression, tu m'as déposée en toute sécurité chez moi, et en conséquence, tu ne reçois que de l'ingratitude.
Il ébauche un sourire.
-Je suis content d'avoir pu t'aider dans un moment difficile. Nous ne sommes pas des monstres, tu sais !
-Mais si, nous sommes des monstres, Faouzi.
-Pourquoi dis-tu cela '
-Parce que nous passons notre existence à nous faire du mal. L'égoïsme l'emporte souvent sur la beauté et l'amour. La sincérité n'existe plus de nos jours. Et puis, il y a cette course folle vers le matériel.
Faouzi s'assoit près d'elle et lui prend les mains.
-Qu'as-tu Naïma '
-Rien. Je n'ai rien.
-C'est pour cela que tu me rends visite à cette heure matinale.
Elle tente de trouver une réponse logique, mais sa langue refuse de prononcer les mots qu'elle voulait débiter. Elle regarde Faouzi dans les yeux, puis se met à pleurer avant de se jeter dans ses bras dans un long sanglot.
L'homme laisse passer cette énième crise, puis la retenant contre lui, il murmure :
-Je reconnais ces symptômes Naïma. Tu souffres d'un chagrin d'amour. C'est dur d'aimer quelqu'un sans contrepartie.
Il soupire.
-Nous ne sommes que des pions sur l'échiquier de la vie. Et notre faiblesse fait souvent de nous les boucs émissaires de certaines situations. Nous nous sentons alors coupables et sans défense aucune. Puis nous nous enlisons dans la mélancolie et les regrets.


(À SUIVRE)
Y. H.
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