Algérie

L'époux , le père, le frère et le fils



Décompte - Durant l'année 2011, 9 038 femmes ont subi toutes formes de violences au niveau national, contre 8 242 en 2010.C'est ce qu'a affirmé le Commissaire principal, sous directeur des affaires criminelles de la police judiciaire au niveau de la Direction nationale de la police judiciaire (DPJ), Samir Chenaf, lors d'un entretien accordé à InfoSoir. M. Chenaf a ajouté que le taux de violence a connu une hausse assez significative en 2011 par rapport à 2010.
La violence peut prendre plusieurs formes à savoir, la violence physique, la violence sexuelle, les pressions, le vol et bien d'autres types d'agressions. 6 505 femmes ont été victimes de violence physique en 2011 contre 6415 en 2010. 345 femmes victimes de violences sexuelles ont été recensées en 2011. 9 cas d'inceste et 30 femmes victimes d'homicide volontaire ont été également enregistrés, a encore indiqué notre interlocuteur qui a précisé que toutes ces affaires en question ont été traduites devant la justice au cours de l'année dernière et le procureur de la République les a déjà tranchées. Il précisera également que la violence conjugale vient en premier lieu, soit 1 984 époux impliqués et poursuivis en justice en 2001, ensuite arrive la violence familiale dont les auteurs sont généralement le père le frère et le fils. Au total, le nombre d'auteurs impliqués dans la violence dans toutes ses formes est de l'ordre de 9 291 en 2011 contre 9 075 en 2010, a encore ajouté, ce commissaire principal. La violence contre les femmes est un phénomène en nette progression, qui touche toutes les tranches sociales. En dépit des lois qui sont mises en place et des campagnes de sensibilisation que lancent certaines associations, ces pratiques illégales ne cessent de prendre de l'ampleur dans la société. Alger vient en tête des wilayas avec 1 586 femmes victimes de violence en 2011, en 2e position vient la wilaya d'Oran avec 849 femmes victimes et enfin en 3e position la wilaya de M'sila avec 324 cas recensés durant l'année dernière.
Reconnaissant que la violence à l'encontre des femmes est un phénomène très fréquent dans la société algérienne, M. Chenaf précise que parmi les raisons génératrices de la violence, entres autres, les mauvaises conditions sociales, la dislocation de la cellule familiale, la déperdition scolaire, le chômage, la mauvaise éducation et la perte des repères. «Cette nouvelle génération veut vivre aisément à moindre effort», a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, notre interlocuteur n'a pas manqué de souligner le rôle important que jouent les éléments de la Sûreté nationale pour contrecarrer ce phénomène.


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