Le gouvernement presse l'administration fiscale d'aller vite dans l'élaboration d'un projet de réforme qui soit en concordance avec la nouvelle politique économique du pays.Le diagnostic du système fiscal national est posé tardivement, alors que le mal est déjà profond. Ce retard ne risque-t-il pas de compromettre l'efficacité du traitement à prescrire ' Le gouvernement semble optimiste. Il presse l'administration fiscale d'aller vite dans l'élaboration d'un projet de réforme qui soit en concordance avec la nouvelle politique économique du pays. Le fil conducteur est d'instaurer une réforme reposant sur une approche basée sur la numérisation des opérations fiscales et accompagnée d'une réhabilitation du service public.
Il faut, par ailleurs, revoir la structure du système fiscal de sorte à aller dans le sens d'une participation active des assemblées locales élues. L'Exécutif insiste sur le fait que l'administration des impôts ne doit pas se contenter d'une réforme a minima, mais d'une réforme en profondeur qui portera ses fruits dans la durée. Le fisc est appelé ainsi à redoubler d'efforts pour accroître les recettes fiscales en modernisant son système, en améliorant le recouvrement de l'impôt, en élargissant l'assiette et en luttant vigoureusement contre la fraude, tout en rétablissant la justice fiscale.
Il devra s'appuyer sur la compétence de ses cadres et la participation active des contribuables. La Direction des impôts promet que ces derniers auront accès à des services publics de qualité, affirmant qu'il y a urgence de rétablir la confiance dans le système fiscal et de répartir la charge de l'impôt de manière équitable. "Si tout cela se transforme en actes, les contribuables ne pourront que s'en réjouir", note Mohamed Sami Agli, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), présent aux "Assises nationales sur la réforme fiscale" dont les travaux prennent fin aujourd'hui au CIC. "C'est absolument ce qu'il faudrait faire et nous devons nous engager sur cette voie pour étendre l'assiette fiscale et assurer l'équité pour favoriser la productivité dans le pays", a-t-il relevé.
Il a souligné que "l'équité fiscale signifie que chacun paie sa juste part, et qu'il n'est pas normal que les entreprises visibles et légalistes paient leur part d'impôts et que ceux qui évoluent dans l'informel ne paient pas la leur". Et de poursuivre : "Les entreprises privées, dont l'essentiel est constitué de PME, créent des emplois, se font les courroies de transmission dans de nombreux secteurs d'activité, y compris les nouvelles technologies, contribuent à étendre l'assiette fiscale et jouent un rôle-clé dans l'intégration progressive de l'économie." Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs, présent également à cette rencontre, estime, de son côté, que "l'administration fiscale doit être plus à l'écoute des préoccupations des entreprises de production". Si une entreprise est étouffée par la bureaucratie, si elle ne fait pas de profits, "elle finira par fermer ses portes et les employés se retrouveront sans travail, ce qui réduira l'assiette fiscale", a-t-il conclu.
Youcef Salami
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Posté Le : 22/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com