L'Epic Asrout répond aux critiques des habitants

La centrale d'enrobé a été mise en service en 2013. Les habitants ont, depuis, demandé sa délocalisation pour des raisons évidentes ayant trait aux nuisances qui en émanent.Les habitants du lotissement Ali Sadek (2), dans la commune de Bordj El Kiffan, ont réitéré leur demande pour la délocalisation de la centrale d'enrobé. Eu égard aux multiples désagréments qui émanent de l'usine, les habitants du lotissement, qui sont au nombre de 90 000 âmes, ont organisé il y a quelques jours, pour la énième fois, un rassemblement devant l'entrée de l'usine.
La démonstration de rue n'a pas permis de satisfaire la demande des habitants du lotissement. «Nous avons exigé la délocalisation de cette usine dans un endroit qui convient à une telle activité, en vain», révèle un représentant des habitants. Et d'expliquer : «Nous subissons toujours les nuisances qui émanent de cette centrale. Par moments, l'air devient irrespirable, d'ailleurs nombre de familles ont contracté des maladies respiratoires et des allergies.
S'ajoute à cela la pollution sonore, qui découle de l'activité intense de l'usine et des camions et autres engins qui sortent ou entrent à la centrale. Nous avons adressé des requêtes à toutes les instances concernées par notre problème, sans résultat, puisque l'activité de l'usine est maintenue. Pis encore, les horaires de travail ont été allongés pour couvrir une bonne partie de la nuit.»
Nous avons pris attache avec le directeur général de l'Epic Asrout, Aiter Saâdoune, pour avoir des éclaircissements sur cette situation qui, faut-il le rappeler, dure depuis 2013, date de la mise en exploitation de la centrale. «S'agissant de la pollution de l'air causée par les gaz qui s'échappent de la centrale, je peux rassurer les habitants en leur disant que l'usine est dotée d'un dispositif de filtrage qui ne laisse passer aucune pollution. D'ailleurs, les filtres sont vérifiés et changés, si besoin est, de manière régulière.
Pour la pollution sonore, la centrale est également dotée d'un système moderne qui diminue beaucoup le bruit. Quant aux horaires de travail de la centrale, ceux-ci n'ont jamais dépassé un certain seuil, en l'occurrence 22h au maximum», soutient-il. Et de préciser : «La station d'enrobé fournit du bitume pour les besoins des travaux qui se font dans la wilaya d'Alger.
Le bitume que produit la centrale n'est pas destiné à la commercialisation. L'usine couvre les besoins de l'Epic en bitume pour les interventions d'urgence qui nécessitent la remise en l'état de la chaussée. En somme, la station travaille pour l'intérêt général.» Le directeur général de l'Epic Asrout soulignera au passage que lors de l'installation de l'usine, les normes ont été respectées de manière rigoureuse.
Entre autres paramètres pris en considération, il citera une marge d'espace qui a été laissée entre les premières habitations du lotissement et l'usine. Cette dernière a été vite occupée par des extensions anarchiques. Ces rajouts illicites ont rapproché les habitations de l'enceinte de l'usine. En tout état de cause, et quels que soient les arguments mis en relief par les uns et les autres, il convient, d'après des habitants du lotissement, de ne pas couper les liens du dialogue entre eux et les autorités de la wilaya dans le but de trouver un terrain d'entente.