Algérie

L'épée de Damoclès plane sur le Hezbollah



L'épée de Damoclès plane sur le Hezbollah
Le procès Hariri s'ouvre, ce jeudi, à La Haye. Le TSL (Tribunal spécial pour le Liban), créé en 2007 à l'initiative de la France et des Etats-Unis à la demande du gouvernement libanais de Saâd Hariri, en dépit de l'opposition du Parlement, aborde la phase charnière de présentation de l'accusation. Plus explicitement, le Tribunal est appelé à apporter les « preuves circonstancielles » engageant une crédibilité largement entamée par l'instrumentalisation du dossier syrien définitivement clos avec la libération, en 2009, des quatre officiers. La piste du Hezbollah libanais est désormais privilégiée. Le procureur palliera-t-il l'absence de preuves matérielles portant sur la responsabilité du Hezbollah, accusé par déduction, et des commanditaires, près de 9 ans après l'attentat perpétré contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, au c?ur de Beyrouth, le 14 février 2005 ' Soit « les preuves circonstancielles », que l'accusation entend mettre en avant, à travers les communications téléphoniques et la présentation de 8 témoins à charge. Les 4 accusés, Mustapha Badredine, Salim Ayache, Hussein Oneissi et Hassan Sabra, poursuivis pour actes de terrorisme, complot et homicide, seront jugés in abstentia. L'inculpation d'un cinquième suspect a été aussi annoncée le 10 octobre 2013. Ils ne seront pas au box des accusés. Pour l'avocat Antoine Korkmaz de l'accusé Mustapha Badredine, l'attentat revêt « un caractère politique, pas un crime de terrorisme international ». Il estime qu'« il doit être jugé par un tribunal et des juges libanais ». Disqualifié, le TSL constitue la pomme de discorde entre le Hezbollah criant au complot « israélo-américain » et la coalition sunnite du 14 Mars qui soutient sans équivoque le TSL. L'assassinat de Mohamed Chatah, l'ancien ministre des Finances et considéré comme l'éminence grise de la coalition, a grandement profité à Saâd Hariri. Comment ' Il assure que « ceux qui ont assassiné Mohamed Chatah sont ceux qui ont assassiné Rafic Hariri ». Sur fond de recrudescence de violences entre les deux camps ennemis, la dérive confessionnelle, aggravée par les répercussions de la guerre en Syrie, fait craindre le pire. « Malheureusement, l'assassinat de Hariri a été submergé par d'autres événements dans la région. La plus grande inquiétude pour la population n'est plus le tribunal pour Hariri, mais de savoir si oui ou non il y aura une explosion aujourd'hui ou demain », estime le professeur en sciences politiques de l'Université américaine de Beyrouth, Hilal Khashan.




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