Algérie

L'envoyé spécial américain au Proche-Orient : Nouveaux efforts pour la paix


L'envoyé spécial américain au Proche-Orient : Nouveaux efforts pour la paix
Israéliens et Palestiniens pourraient reprendre leurs négociations en octobre avec l'idée d'instaurer officiellement un Etat palestinien dans deux ans. L'envoyé spécial américain, George Mitchell dans la région du Porche-Orient, rencontrera aujourd'hui le Premier ministre Benyamin Netanyahu avant de discuter demain avec le président palestinien Mahmoud Abbas.L'intensification des contacts diplomatiques survient à une semaine de l'assemblée générale des Nations unies à New York. M. Mitchell s'entretiendra à Jérusalem successivement avec le président israélien Shimon Peres, tout juste remis d'un bref malaise, le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense Ehud Barak. Hier, Netanyahu a discuté avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire lors d'une visite éclair pour la deuxième fois depuis son entrée en fonction en mars dernier. Tous ces entretiens doivent porter en particulier sur un gel de la colonisation israélienne, réclamé par les Palestiniens, les pays arabes ainsi que par les Etats-Unis et les Européens. Les négociations de paix sont au point mort depuis la fin décembre 2008. « Le président Abbas va redire (à M. Mitchell) que les Etats-Unis doivent agir en vue d'un arrêt total de la colonisation », a déclaré samedi à l'AFP le chef de la délégation palestinienne Saëb Erekat.Mais, tout en se disant prêt à donner un coup de frein - limité - à la colonisation, le gouvernement de droite au pouvoir en Israël a déjà annoncé la mise en chantier ou la poursuite de la construction de 3000 logements dans des implantations de Cisjordanie occupée. Lors de sa dernière visite dans la région, M. Mitchell avait exhorté en juillet les pays arabes à des gestes positifs envers Israël pour créer un « environnement » propice à des négociations de paix générales avec l'Etat hébreu. « Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard », avait déclaré M. Mitchell après une rencontre avec le président Moubarak. L'Egypte, liée par un traité de paix avec Israël, a indiqué à plusieurs reprises qu'une normalisation des relations entre l'Etat hébreu et les pays arabes était envisageable après une reprise des négociations de paix et un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. Par ailleurs, M. Netanyahu n'envisage qu'un arrêt de six mois de la colonisation et il ne veut rien entendre d'un ralentissement de la construction à Jérusalem-Est (annexée après sa conquête en juin 1967). Quelque 300 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et plus de 200 000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers érigés à Jérusalem-Est. « Nous avons prouvé plus d'une fois que nous étions prêts à faire des concessions pour la paix. Mais il y a une chose que nous ne sommes pas prêts de faire, c'est de nous faire des illusions, en clair, nous ne sommes pas des poires », avait plaidé M. Netanyahu vendredi devant des militants de son parti, le Likoud. Selon le quotidien de gauche Haaretz, M. Netanyahu a exprimé la semaine dernière, en privé, sa conviction qu'Israël et les Etats-Unis sont sur le point d'aboutir à un compromis sur la colonisation. Un accord sur cette question cruciale paverait la route à une rencontre tripartite - souhaitée par Israël - entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama à New York dans dix jours, en marge de l'assemblée générale de l'ONU.Le Haaretz affirme qu'Israéliens et Palestiniens pourraient reprendre leurs négociations en octobre avec l'idée d'instaurer officiellement un Etat palestinien dans deux ans. Une fois réglé le contentieux sur un gel de la colonisation, ils discuteraient en premier lieu du tracé de la future frontière entre les deux Etats. L'Etat palestinien serait reconnu par l'ONU avant la conclusion des pourparlers, assure le journal.
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