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L'envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental reçoit les membres du Codesa à El-Ayoun occupée Lors de sa première visite à cette ville



L'envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental reçoit les membres du Codesa à El-Ayoun occupée                                    Lors de sa première visite à cette ville
Synthèse de Ghada Hamrouche
Poursuivant le programme tracé pour sa première visite à la ville d'El-Ayoun occupée, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'Organisations des Nations unies (ONU) au Sahara occidental, M. Christopher Ross, a reçu jeudi au siège de la Minurso les membres du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme (Codesa). C'est ce qu'a rapporté l'agence de presse sahraoui SPS, relayée par l'agence de presse algérienne APS. L'audience s'est déroulée en présence du chef de la Minurso, l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, a ajouté l'agence citant une source judiciaire sahraouie.
Les membres du Codesa, dirigés par sa présidente, la militante sahraouie des droits de l'Homme Aminatou Haidar, ont présenté durant la réunion un exposé sur les violations flagrantes des droits humains des sahraouis commises par l'Etat marocain au Sahara occidental. Ils ont également passé en revue des dizaines des témoignages de victimes et des rapports qui documentent ces violations, a souligné la même source. Les militants sahraouis ont, en outre, rappelé les dizaines de rapports élaborés par le Codesa soutenus par des témoignages sur les violations inhumaines contre les civils sahraouis et contre leur liberté et leur survie. Cette audience a eu également trait au dossier du démantèlement du camp de Gdelm Izik, ses prisonniers qui croupissent encore à Salé (Maroc) et les prisonniers des événements de Dakhla occupée, a relevé la même source. La délégation du Codesa est composée des militants sahraouis Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek, El Arbi Massoud, Mohamed El Moutawakil et l'avocat et professeur Lehbib Rgueibi, rappelle-t-on de même source.
Par ailleurs, les participants à la session spéciale élargie de la task-force de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) ont réitéré leur appel, jeudi à Alger, à élargir les mandats de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Intervenant à l'occasion de la session de l'Eucoco, présidée par M. Pierre Galand, le ministre sahraoui représentant du front Polisario en Europe, M. Mohamed Sidati, a indiqué que la Minurso reste «handicapée et boiteuse tant que la question de la protection des droits de l'Homme ne figure pas dans ses mandats». Il a ainsi appelé à la libération des prisonniers politiques et à l'ouverture des territoires occupés aux magistrats et organisations internationales, déplorant que l'occupant marocain agisse «à huis clos». De son côté, Mme Dariatou Gave (Mauritanie), en sa qualité d'observatrice de l'Union africaine et de l'association Jeunesse pour la paix, a appelé à «dénoncer les graves atteintes de l'occupant marocain aux droits de l'Homme».
Affirmant qu'elle s'exprime au nom de la jeunesse africaine, Mme Gave a appelé tous les jeunes du continent à se joindre à son action et exprimer leur solidarité au peuple sahraoui qui subit, a-t-elle dit, «quotidiennement les atrocités de la répression marocaine». Pour sa part, le président de la Fédération des institutions d'Espagne solidaires avec le peuple sahraoui (Fedissah), M. Rodriguez Carmelo, a salué les militants sahraouis des droits de l'Homme pour leur «courage et détermination», les exhortant ainsi à «poursuivre leur lutte». «Pour notre part, nous continuerons à envoyer des juristes et des organisations aux territoires occupés afin de dénoncer les atteintes de l'occupant marocain aux droits de l'Homme», a-t-il dit, affirmant que sa fédération continuera de «coordonner ses actions avec les associations françaises». La présidente de l'association des amis de la Rasd de France, Mme Régine Villemont, a abondé dans le même sens, affirmant que «la seule solution réside dans l'indépendance du Saharaoccidental». Elle s'est félicitée de la «fermeté» affichée par l'ONU depuis le mois d'avril dernier, annonçant en outre que les associations françaises vont se rassembler prochainement pour «peser sur la position officielle du gouvernement français de sorte à intégrer la question des droits de l'Homme dans le mandat de la Minurso». Des militants sahraouis des droits de l'Homme ont également apporté leurs témoignages sur les brutalités que subissent leurs concitoyens, évoquant entre autres cette mère qui était partie chercher la dépouille de son fils assassiné, sans jamais revenir, elle aussi, à la maison.
Ils ont également évoqué les «graves atteintes aux droits humains» dont souffrent les Sahraouis, affirmant que cela n'altérera pas leur lutte pour l'indépendance du Sahara occidental. La veille, le représentant de l'Union africaine (UA), avait annoncé qu'un rapport d'enquête sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental sera présenté lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. «Le rapport d'enquête est en voie de finalisation et sera transmis au Comité exécutif de l'UA en novembre. Il sera discuté lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, en janvier 2013, puis rendu public», a indiqué Mme Maya Sahli, commissaire auprès de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples chargée des réfugiés. Cette annonce a été faite lors d'une rencontre de solidarité avec la résistance populaire sahraouie des territoires occupés du Sahara occidental, ayant regroupé les commissaires des commissions africaines des droits de l'Homme et des peuples chargées du dossier Rasd et des réfugiés. Elle a expliqué qu'au mois de février dernier la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples a été instruite par le comité exécutif de l'UA pour effectuer une mission d'enquête sur les violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés, où vivent actuellement des populations sahraouis.
G. H./APS

Appel à solidarité internationale avec le peuple sahraoui après les «exactions» du Maroc à El- Ayoun
Le ministre sahraoui des Territoires occupés, M. Mohamed Ould Akik, a lancé hier à Alger, un appel aux organisations et à la communauté internationale à se solidariser avec le peuple sahraoui suite aux «exactions» commises par l'occupant marocain jeudi soir à El-Ayoun occupée. «Les forces de l'occupation marocaine sont intervenues de manière féroce et brutale jeudi soir pour réprimer des manifestations qui se sont produites à El- Ayoun occupée», a indiqué M. Akik, dans son intervention lors de l'audience accordée par le président de la Commission nationale consultative de protection et la promotion des droits de l'homme (Cncppdh), M. Farouk Ksentini, à la délégation sahraouie. L'intervention «féroce et barbare» des forces d'occupation marocaines pour réprimer les manifestations des Sahraouis, «ont fait des blessés auxquels s'ajoutent plusieurs arrestations parmi les militants sahraouis», a fait savoir M. Akik. Il a précisé que ces manifestations coïncidaient aussi avec la tournée en Afrique du Nord de Christopher Ross, représentant personnel du Secrétaire général de l'ONU, faisant observer que cette visite intervenait également à la veille de la commémoration des évènements sanglants de Gdem Izik. Les forces marocaines avaient attaqué, le 8 novembre 2010, le camp de Gdem Izik (à l'est de la ville occupée El-Ayoun) où vivaient plus de 25 000 citoyens sahraouis, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées.


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