L'envoyé de l'ONU met en garde contre les divisions

La campagne législative en Irak, prévue pour le 30 avril, ne semble guère rassurante dans un pays livré à la violence endémique et aux divisons ethniques, communautaires et régionales. Le constat a été établi par l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, Nickolay Mladnov, se déclarant très inquiet des retombées d'une compétition sacrifiant les programmes électoraux aux flatteries ethniques et tribales et appelant en urgence, et avant la tenue du scrutin, à l'adoption du budget annuel, bloqué par le différend pétrolier entre le gouvernement et le Kurdistan. Les législatives sont confrontées à une vague de violence (2.200 morts depuis le début de l'année) jamais connue depuis 2008. Cette escalade a « commencé avant même le début de la campagne officielle », lancée le 1er avril, relève l'envoyé onusien. Les « attaques personnelles » occultent le vrai débat sur la situation catastrophique des Irakiens qui vivent le calvaire des coupures de courant, de l'eau courante insalubre, la corruption généralisée, le chômage... Le Premier ministre Nouri al-Maliki espère remporter un troisième mandat à l'issue des législatives pour lesquelles quelque 9.040 candidats se disputent les 328 sièges de l'Assemblée nationale.