Algérie

L'environnement attend des jours meilleurs



Les problèmes liés à l'environnement sont revenus dans les débats organisés hier au «forum » de la radio régionale. Une fois encore, les principaux responsables du secteur, ceux de l'APC de Constantine notamment, ont brillé par leur absence, et le débat fut animé par le seul responsable de l'Association pour la protection de la nature et de l'environnement (APNE), ainsi que des représentants de la commune du Khroub, des représentants de la sûreté urbaine et de la police de l'environnement. Aussi, l'état des lieux fait par le responsable de l'APNE et les explications et éclaircissements apportées par les uns et les autres ne furent pas exhaustifs, en ce sens qu'il se sont résumées aux constats faits régulièrement sur l'absence de culture environnementale et de sens civique tout court chez le citoyen. On a aussi signalé l'image peu brillante qu'offre l'environnement agressé constamment par le phénomène récurrent de déchargement dans les champs agricoles, les rivières et les ruisseaux des gravats provenant des constructions, le dépôt des abats de poulets, la pollution provoquée par l'huile de vidange provenant des stations de graissage clandestines, etc. Ce dernier point est de notoriété publique et touche particulièrement la cité Boumerzoug. Le représentant de la police de l'environnement a imputé la responsabilité de cette situation aux citoyens qui ne réagissent pas en appelant ses agents qui, a-t-il dit, interviendraient immédiatement pour sanctionner les contrevenants. Les représentants de la commune du Khroub ont intervenu ensuite pour signaler le même phénomène dans leur circonscription en disant toutefois que la situation commence à s'améliorer avec l'entrée en fonction de la décharge située à la nouvelle cité Ali-Mendjeli (UV5). «Seulement, est-il ajouté, se pose un problème administratif pour cette décharge qui se trouve située à la frontière des deux communes de Constantine et du Khroub». Ce qui démontre un débat creux qui tournait parfois en rond en l'absence de responsables assermentés pour parler des véritables causes à l'origine de la prolifération de toutes sortes d'agressions contre l'environnement, des blocages et des solutions éventuelles.

 A une demi-heure de la fin de l'émission, le sous-directeur de l'environnement de la wilaya rejoint le plateau pour dire en substance que son organisme ne gère pas la question des déchets et autres décharges sauvages, prérogatives du ressort des communes, précise-t-il. Il s'est étalé sur les équipements matériels que sa direction a fourni aux communes (véhicules, bennes tasseuses, etc.) et a rappelé que la loi 01-19 du 12 Décembre 2001 sur la gestion déchets, notamment dans ses dispositions répressives, ne peut être appliquée sans qu'une solution finale soit apportée au problème des décharges sauvages. Et d'annoncer des mesures en cours pour aménager des sites afin de construire des décharges publiques dans chaque commune de la wilaya.




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