Algérie

L'Entv à l'indexe



Ainsi, celle-ci reproche à  l'ENTV d'avoir laissé Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), procéder en direct, jeudi, à  un lynchage en règle des responsables de SOS Disparus sans pour autant avoir donné l'occasion à  ces derniers de se défendre.
Lors de son intervention, Farouk Ksentini aurait notamment déclaré que le dossier des disparus était «clos» et que l'association SOS Disparus, qui est «dirigée par une vieille femme, ne représente plus personne». Pour prouver l'«inconsistance» du discours tenu par Farouk Ksentini, Mme Nacera Dutour a fait savoir que les familles de disparus se sont rendues en grand nombre le lendemain (vendredi) au siège de la CNCPPDH pour y observer un sit-in. L'idée était également de solliciter audience au président de la CNCPPDH afin de lui demander des explications. M. Ksentini a, selon Mme Dutour, «refusé de rencontrer les familles de disparus, car il n'avait aucun argument à  faire valoir».
Lors d'une visite effectuée, hier, au siège de la rédaction d'El Watan en compagnie de Hassan Farhati, un membre de SOS Disparus, Nacéra Dutour a soutenu que «les familles de disparus ne se laisseront jamais achetées et qu'elles sont déterminées à  poursuivre leur combat jusqu'à ce qu'elles obtiennent justice et vérité». A rappeler que l'Etat a reconnu l'existence de 8024 cas de disparition. Il considère toutefois que le dossier est clos. L'Etat se dit «responsable mais pas coupable», selon la formule de Farouk Ksentini. Pour le gouvernement, qui ne souhaite pas ouvrir d'enquête, ces disparitions sont le fait d'«agents isolés». La charte pour la paix et la réconciliation nationale de 2006 interdit néanmoins toute poursuite. En revanche, ce texte prévoit 3 à  5 ans de prison pour ceux qui essaieraient de remettre en cause la réconciliation nationale.


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