Président de la Fédération algérienne de natation, ancien nageur, ex-directeur technique national et entraîneur national, M. Ahmed Chebaraka encourage les parents à faire profiter leurs enfants des bienfaits de ce sport. Il explique aussi que tous les petits nageurs ne deviendront pas forcément des pros, mais que la graine de champion se repère dès le jeune âge.Soirmagazine : Il y a un engouement certain des parents qui est observé pour inscrire leurs enfants dans cette discipline. Pensez-vous que les infrastructures satisfont la demande'Ahmed Chebaraka : En effet, la natation est devenue très prisée, par tout le monde, les femmes, les malades, jeunes, moins jeunes. C'est une thérapie, mieux une meilleure manière de se refaire une santé. De l'autre côté, l'athlète rencontre des difficultés dans le sens où il ne peut pas nager. Les choses vont dans le mauvais sens. Aujourd'hui, un adhérent nage plus qu'un nageur professionnel. Et ce dernier devra attendre jusqu'à 17h pour pouvoir s'entraîner, ce qui est illogique. Concernant le nombre de piscines, avec une meilleure organisation, elles devraient suffire à tout le monde. La population désireuse de pratiquer ce sport à titre de loisir grossit de plus en plus. Et cela engendre des conséquences néfastes pour la performance. En effet, les adhérents ou nageurs de loisirs le pratiquent dans les mêmes bassins que les professionnels. Il faut souligner qu'une piscine avec des lignes de fond, des plots de départ est toute désignée pour la natation professionnelle. Alors qu'elle est plutôt utilisée par des adhérents qui payent cher leur carte. Et on nous demande après d'obtenir des médailles ! La natation est devenue un créneau porteur, c'est un moyen pour amasser un maximum d'argent, tout le monde veut ou pense pouvoir être entraîneur. La FAN ne peut arrêter cela sans l'aide des pouvoirs publics.Quels sont les priorités de la fédération pour faire la distinction entre la pratique de la natation de loisir et une autre purement sportive 'La fédération ne fait pas dans le loisir. Elle développe la discipline à travers tout le pays.Tous les compartiments doivent être gérés par la fédération sauf l'aspect financier qui revient généralement aux ligues et leur direction de la jeunesse et des sports de wilaya (DJSW). Les compétitions, la formation des entraîneurs et officiels, les stages des athlètes, les résultats techniques sont les priorités de la fédération.Nous sommes là pour la performance et non pour autre chose.Quels sont les conseils que vous prodigueriez aux parents désireux d'inscrire leurs enfants 'En premier lieu, je leur dirais d'être patients. La discipline en vaut la peine, c'est un excellent sport. Après, si leurs enfants ont appris à nager, c'est une excellente chose et cela ne veut pas dire que tous les nageurs seront des champions. La graine de champion se découvre au départ, dès le jeune âge.Quelles sont les perspectives de la natation algérienne 'Celle de former des champions dans les cinq prochaines années. Nous nous projetons vers les Jeux olympiques de 2020 qui restent notre seul objectif. Nous voulons permettre aussi à toutes les wilayas du pays d'avoir une natation de niveau élevé, en prenant part à toutes les compétitions nationales. Des ligues comme Bouira, Béjaà'a, Oran, Alger, Constantine, Sétif, Tipasa, Khenchela, Boumerdès, Tlemcen et Mostaganem sont de véritables pèles de développement. Maintenant, nous travaillons à ce que les wilayas de Annaba, El-Bayadh, Naâma, Biskra, Batna, Guelma, Ghardaà'a, Ouargla, même Tamanrasset et Adrar, suivent les même traces que les autres wilayas citées. Ce sera le véritable cadeau qu'on pourrait offrir à notre discipline et à beaucoup de personnes désireuses de la pratiquer.
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Posté Le : 21/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sarah Raymouche
Source : www.lesoirdalgerie.com