L'entreprise Métro d'Alger dévaste la clôture Mosquée Emir Abdelkader

Le personnel de la mosquée Emir Abdelkader et les citoyens, notamment les fidèles de ce lieu de culte, se demandent pourquoi l'entreprise Métro d'Alger (EMA) n'a pas procédé à la remise en place d'une grande partie de la barrière métallique clôturant l'enceinte de la mosquée, alors que le tramway est opérationnel depuis déjà une semaine.Ces grilles sont encore, pour une grande partie, déposées pêle-mêle sur le sol, dans une anarchie indigne des lieux. D'autre part, celles donnant sur le boulevard Che Guevara ont été remises «n'importe comment», nous disent des personnes travaillant à la mosquée. Il faut rappeler que pour ne pas gêner les travaux du tramway, l'EMA, maître de l'ouvrage avait, à l'époque, dû faire enlever une grande partie de la clôture, notamment celle se trouvant en aval du boulevard Che Guevara et en face de la cité universitaire Nahas Nabil. Néanmoins, et au-delà même de toute considération esthétique, ne perdons pas de vue que cette prestigieuse institution, en l'absence de barrière de protection, se trouve livrée aux actes de vandalisme, à l'effraction et aux risques d'incendie, surtout au regard de son important couvert végétal s'étendant sur plus de 13 ha. De leur côté, les responsables de la mosquée ne cessent de tirer la sonnette d'alarme, disant à ce propos : «Nous ne disposons pas de moyens suffisants pour contrôler tous les accès de la mosquée ; il faut savoir que deux incendies se sont déjà déclarés en bas du boulevard Che Guevara, ce qui laisse supposer que des gens malveillants peuvent s'y introduire et provoquer des catastrophes. La situation est d'autant plus pressante, que le mois sacré est là, avec tout l'afflux des fidèles que cela induit. Nous demandons aux responsables de l'entreprise Métro d'Alger de remédier très rapidement à cette situation qui pénalise tout le monde. »