Algérie

L'entreprise espagnole Enagas veut entrer dans Medgaz Hydrocarbures



L'entreprise espagnole Enagas veut entrer dans Medgaz Hydrocarbures
La compagnie chargée de la distribution du gaz naturel sur le marché espagnol, contrôlée en partie par l 'Etat, ne veut pas laisser passer cette grande opportunité d 'entrer dans le capital du gazoduc qui relie directement Beni Saf à Almeria. Ses dirigeants auraient demandé au ministre de l 'Industrie, Soria, de solliciter des autorités algériennes le feu vert à l 'entrée d 'Enagas dans le consortium où Sonatrach est le principal actionnaire. Concrètement, la démarche espagnole consiste à agir auprès de Sonatrach pour ne pas faire valoir le droit d 'acquisition préférentielle, reconnu aux partenaires de Medgaz. Le président d 'Enagas, Aonio Llardén, veut réparer l 'erreur de n 'avoir pas réagi assez vite, le mois de décembre dernier, lorsque les deux entreprises espagnoles, Iberdrola (20%) et Endesa (12%), avaient décidé de vendre au groupe Fluxys ce capital de 32% pour un montant de 233 millions d 'euros afin d'équilibrer leurs finances. Sonatrach et son partenaire Cepsa avaient, elles, vite réagi pour arracher l 'affaire des mains de cette entreprise gazière belge, pour un montant global de 233 millions d 'euros. La nouvelle transaction, qui est en cours de finalisation, va permettre à Sonatrach d 'élever ses parts dans Medgaz de 26% à 42,96% et de consolider ainsi sa place de principal actionnaire. Cepsa, dont le capital passera de 20% à 35,04%, sera le second actionnaire suivie de Gas Natural Fenosa (GNF) avec les 10% que lui a vendus Sonatrach sur les 36% d 'actions qu 'elle détenait en décembre dernier. Gas Natural est son partenaire dans l 'autre gazoduc qui relie l 'Algérie à l 'Espagne via le Maroc (GME). Sauf retournement de situation sur ce marché des actions, Enagas pourrait occuper la quatrième place dans le consortium avec les 10% de GDF Suez. Mis en service en 2011, Medgaz est considéré comme un instrument stratégique pour la sécurité énergétique de l 'Espagne et du nord de l 'Europe avec la future interconnexion des réseaux gaziers de la péninsule ibérique et de la France. Outre cet aspect géostratégique du gozoduc, le souci du gouvernement espagnol serait de contrôler ce que certains experts appellent « le monopole arabe » de Medgaz. Il faut noter, en effet, que Cepsa a été achetée, il y a quelques années, par Abou Dhabi. Une fois officialisé, l 'achat d 'Iberdrola et d 'Endesa, Sonatrach et Cepsa détiendraient 78% des actions de Medgaz.


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