Algérie

L'entreprise algérienne face à une panoplie de freins



L'entreprise algérienne face à une panoplie de freins
L'Etat algérien, depuis plusieurs décennies, déploie des efforts afin d'impliquer la petite et moyenne entreprise (PME) dans le développement de l'économie nationale. Néanmoins, il s'avère clair que l'environnement des affaires en Algérie demeure hostile à leur développement.L'entreprise algérienne souffre ainsi d'une panoplie de freins ne lui permettant pas d'évoluer dans son domaine d'activité.Les chefs d'entreprise s'accordent tous à dire que les obstacles sont majoritairement liés aux incertitudes concernant le marché, difficultés d'accès aux financements et au foncier, lourdeurs administratives, à la bureaucratie, ausecteur informel...L'administration continue à entraver l'investissementLa bureaucratie et les lourdeurs administratives figurent ainsi parmi les principaux obstacles qui entravent le bon déroulement du processus de création d'entreprise en Algérie.Selon le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Mansouri Abdelkrim, «l'administration demeure un passage obligé pour tout investisseur pour avoir des autorisations et lesinvestisseurs se plaignent de la lenteur des procédures et des documents demandés, qui freinent l'élan de l'investisseur voulant réaliser son projet dans les meilleurs délais».Les chefs d'entreprise, les organisations patronales, sans oublier les jeunes promoteurs, n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme sur l'impact négatif de ce fléau sur l'évolution de l'entreprise, mais en vain.Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a fait de la lutte contre la bureaucratie son cheval de bataille, n'a pas cessé d'appeler les responsables locaux à adopter une approche économique et non pasadministrative dans la gestion des projets d'investissements. Mais en dépit de ces appels, la bureaucratie constitue toujours une pierre d'achoppement auxinvestisseurs aussi bien nationaux qu'étrangers.Moult propositions ont été émises par le patronat national à l'effet dedébureaucratiser l'acte d'investir. L'on cite la proposition du président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, selon qui «la bureaucratie est davantage un problème de gouvernance de l'économie». Pour y remédier, il est ainsi nécessaire de passer par «la mise à niveau de l'administration», suggère M. Naït Abdelaziz.À quand la dépénalisation de l'acte de crédit 'L'entreprise nationale, publique en particulier, fait aussi face aux contraintes liées à la gestion et au management.D'où la nécessité, selon les dirigeants publics de lever la responsabilité pénale des erreurs professionnelles pouvant être commises lorsqu'ils optent pour des décisions reposant sur la prise de risque.À ce sujet, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M. Boualem M'Rakech, pense qu' «il ne faudrait pas criminaliser la fonction, mais plutôt le délit dans le cas où il y a malversation».Le délégué général de l'Association professionnelle des banques et desétablissements financiers (Abef), Abderrezak Trabelsi, pense quant à lui, que les poursuites à l'encontre de cadres ne devraient être engagées que lorsque les organes de gestion ou de contrôle (conseil d'administration de la banque, commissaire aux comptes...) déposent plainte.Le représentant de l'Abef regrette, toutefois l'absence dans les propositions du projet de loi relatif à la dépénalisation de l'acte de gestion, de dispositions liées spécialement à l'activité bancaire. «La dépénalisation de l'acte de gestion est globale et concerne toutes les entreprises publiques. Or, pour nous les banquiers, ce que nous cherchons est la dépénalisation de l'acte de crédit», souligne M. Trabelsi.À rappeler que le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait présenté, en octobre dernier, le projet de loi relatif à la dépénalisation de l'acte de gestionlors d'une réunion du gouvernement présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.B. A.




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