Algérie

L'entrée de Takeda en Algérie, un fort signal japonais après le choc de Tiguentourine



L'entrée de Takeda en Algérie, un fort signal japonais après le choc de Tiguentourine
Le géant pharmaceutique nippon Takeda, 12e au niveau mondial, a ouvert un bureau de liaison dans la capitale algérienne. Des partenariats algéro-nippons seraient envisageables dans l'électroménager, selon l'ambassadeur du Japon à Alger. Deux signaux d'un nouvel intérêt pour l'Algérie après le choc de Tiguentourine, site gazier du grand Sud où, en janvier 2013, plusieurs Japonais ont perdu la vie après une attaque terroriste.Premier laboratoire pharmaceutique du Japon et douzième au niveau mondial, Takeda a officialisé vendredi l'ouverture de son premier bureau de liaison en Algérie. Il aura pour principal concurrent le français Sanofi, premier laboratoire étranger présent du pays.
Ce nouveau bureau de liaison représente la première implantation officielle du groupe au Maghreb, où il a débuté son expansion il y a deux ans.
« Cela nous permettra de nous rapprocher de l'ensemble des professionnels de santé, d'identifier leurs besoins et de délivrer les produits », a expliqué Bachir Batel, directeur de la région Maghreb au sein de la firme japonaise, qui a participé aux côtés de Tsukasa Kawada, l'ambassadeur du Japon à Alger, et de Giles Platford, vice-président Takeda de la Région META (Moyen-Orient, Turquie et Afrique), au lancement officiel de Takeda en Algérie, vendredi, à l'hôtel Sheraton d'Alger.
Le bureau de liaison permettra à Takeda de démarcher médecins et hôpitaux pour leur proposer d'acheter ses produits. Son ouverture est une nouvelle étape dans les relations algéro-nipponnes, après le choc provoqué au Japon par l'attaque terroriste sur le site gazier de Tiguentourine (Sud) en janvier dernier, au cours de laquelle dix Japonais ont trouvé la mort.
Le signal « Takeda » a été confirmé par l'ambassadeur du Japon à Alger Tsukasa Kawada qui a indiqué que des sociétés japonaises étaient « intéressées par un partenariat dans l'électroménager en Algérie ».
L'Algérie, le plus gros marché pharmaceutique du Maghreb
Selon M. Batel, l'Algérie a « tout de suite » été identifiée comme l'un des marchés les plus importants des pays émergents, ainsi que comme le « plus important au Maghreb ».
« Le marché pharmaceutique maghrébin représente 4 milliard d'euros par an et va croître de 10% par an en moyenne dans les quatre prochaines années », a souligné Giles Platford. Takeda espère implanter des bureaux de liaison au Maroc et en Tunisie dans les années à venir.
L'entreprise nippone est présente dans plus de 20 pays de la région META, et y emploie environ 850 personnes sur 30.000 dans le monde. Cela fait seulement deux ans qu'elle s'est lancée dans la conquête de pays en dehors de l'Asie et de l'Europe de l'Est, où elle était traditionnellement implantée.
« Nous souhaitons nous positionner en oncologie (l'étude du traitement et diagnostic des cancers, NDLR) », a expliqué M. Batel. « Nous avons déjà mis sur le marché algérien le premier médicament Takeda, l'Enantone, qui agit, entre autres, sur le cancer de la prostate ». M. Platford a mis l'accent, de son côté, sur l'expertise du groupe dans des pathologies fortement présentes en Algérie, telles que les problèmes cardiaques l'hypertension artérielle et le diabète.
Vers la multiplication par 10 des échanges entre l'Algérie et le Japon '
L'implantation de Takeda est une bonne nouvelle pour Tsukasa Kawada, l'ambassadeur du Japon en Algérie. « Sans vouloir faire de la publicité pour Takeda, beaucoup de Japonais, y compris moi-même, sont habitués à utiliser ses produits. J'espère que les produits Takeda seront acceptés par le peuple algérien », a-t-il dit. Il a rappelé que les Algériens peuvent bénéficier d'un visa de santé de trois ans pour le Japon s'ils souhaitent s'y faire soigner.
Les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Japon, qui sont aujourd'hui d'un milliard de US$ par an, devraient « être multiplié par 10 », a déclaré M. Kawada, « vu l'importance de l'économie de nos deux pays ».
L'ouverture de Takeda sur le sol algérien représente un premier pas vers la croissance de ces échanges mises à mal lors de la décennie noire.


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