Algérie

L'entrave des exportations vers l'Afrique



L'Algérie qui a brillé par son absence dans le continent africain sur le plan économique envisage enfin de repenser sa politique. Malgré les «atouts» dont elle dispose, la réglementation des échanges et des finances reste la seule entrave pour investir le marché africain.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'Algérie peine pour s'imposer sur le plan économique dans le continent africain. Un constat que confirme le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne, Mohamed Ayadi, qui impute cette «absence» à la disponibilité des liquidités. «Le prix du baril était en haut et nous avions l'argent. Nous étions occupés par les programmes mis en place», explique-t-il.
Selon lui, qu'il est temps de «valoriser l'expérience acquise lors des différents grands projets pour la transposer dans notre continent». Sauf que poursuit-il, ceci n'est pas évident. «Nous avons une expérience par le passé et nous avions rencontré de très grandes difficultés dans les différentes démarches», dit-il.
Intervenant hier, sur les ondes de la radio Chaîne 3, Mohamed Ayadi affirme que l'Algérie est en capacité d'aller vers l'exportation. «Nous avons des avantages sur le continent africain et des atouts à valoriser : nos ambassades, les institutions de financement qui comptent des Algériens, le Comité de liaison de la route transsaharienne qui a formé pendant des années, des centaines d'ingénieurs de six pays, et qui sont prêts à nous aider», précise-t-il.
Outre ces atouts, il cite les entreprises et les bureaux d'études nationaux qui «ont réalisé des ouvrages très importants et qui sont en capacité de prendre part dans ce grand marché qui est l'africain». Seule entrave souligne-t-il, la réglementation sur le plan financier et les changes que «nous comptons résoudre».
L'invité de l'émission rappelle, par ailleurs, que l'idée du projet de la route transsaharienne exposé lors d'une réunion tenue en 1966 à Alger, sous l'égide de la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique, visait l'intégration régionale. Il estime que l'Algérie fait face aujourd'hui, à cet objectif et tente de tirer profit de sa position géographique, de son expérience et de ses atouts. Il précise que sur les 10 000 kilomètres du projet de la route transsaharienne, 9 000 kilomètres ont été réalisés. «Nous sommes en phase de mise en place des corridors afin de faciliter le transit rapide des transporteurs chargés de l'acheminement des marchandises vers des pays du continent. Ce système intelligent permettra justement de réduire le temps d'attente de ces transporteurs dans les ports et aéroports, ce qui se répercutera sur le coût des transports puis sur celui des produits, et donc de devenir concurrentiel».
Le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne tient énormément à la création de ces corridors afin d'«aller plus vers notre Afrique».
Ry. N.


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