L'entraîneur du WA Tlemcen, Djamel Benchadli, n'a pas écarté, hier, l'éventualité de rendre le tablier, à peine deux mois de son arrivée au club de Ligue 1 de football, imputant cela aux grèves à répétition des joueurs pour revendiquer leurs arriérés de salaires.«Je ne peux plus travailler dans de telles conditions. Je suis là pour aider l'équipe à atteindre ses objectifs, mais je me retrouve en train de gérer des problèmes extrasportifs», a déclaré Benchadli à l'APS. Les joueurs du WAT, qui ont boudé trois séances d'entraînement la semaine passée, ont surpris leur coach en refusant de s'entraîner dimanche, lors de la première séance de la semaine, et qui précède de quelques jours la réception du NA Husseïn-Dey, mercredi pour le compte de la 18e et avant-dernière journée de la phase aller. «Les revendications des joueurs sont légitimes, sauf que la grève n'est pas une solution, surtout que la situation financière du club, à l'instar de toutes les autres formations du pays, est délicate. J'ai essayé de faire comprendre à mes capés que leurs droits sont préservés du moment qu'ils disposent de contrats en bonne et due forme. Mais apparemment, ils s'entêtent dans leur démarche de boycotter l'entraînement jusqu'à la perception de leurs salaires, ce qui me conduit personnellement à jeter l'éponge si cette situation perdure», a encore dit le successeur d'Aziz Abbès. La direction du WAT, qui a connu, il y a quelque temps la nomination d'un nouveau conseil d'administration, s'est contentée jusque-là de verser à ses joueurs leurs primes de matchs, en plus d'un seul salaire attribué en début de saison, rappelle-t-on. Ce qui a incité les protégés de Benchadli à recourir à plusieurs mouvements de grève, dont celui de la semaine passée lorsqu'ils ne se sont pas entraînés avant leur déplacement à Béchar où ils ont perdu face à la JS Saoura (1-0), samedi dans le cadre de la 17e journée. Cette défaite est d'ailleurs restée en travers de la gorge de Benchadli, estimant qu'en dépit des circonstances difficiles dans lesquelles s'est fait le déplacement à Béchar, ses joueurs «ont tenu la dragée haute au leader, et n'était-ce le penalty pas vraiment évident accordé aux locaux, on aurait pu revenir avec au moins un point», a-t-il dit. Cela démontre, selon le technicien oranais, que le Widad est sur une courbe ascendante après un début de saison difficile. Une progression qu'il a attribuée à «l'amélioration des conditions de travail et d'hébergement des joueurs depuis quelque temps». Et de poursuivre : «En renouant avec les grèves, nous risquons de retourner tout simplement à la case départ, après avoir consenti beaucoup d'efforts pour faire sortir l'équipe de la zone rouge». Et face à l'entêtement des joueurs à bouder la séance de reprise, les dirigeants ont eu recours aux autorités locales, sollicitant leur aide pour calmer les ardeurs de leurs protégés. A ce propos, le directeur local de la jeunesse et des sports a promis à l'entraîneur Benchadli de «tout faire pour dépasser la situation actuelle», a fait savoir le coach. «Nous avons un match important mercredi contre le NAHD, un concurrent direct dans la course au maintien. Personnellement, je ne veux pas que le scénario de la rencontre précédente se reproduise. Si les joueurs n'arrêtent pas leur grève, je serai dans l'obligation de rentrer chez moi», a averti l'ancien driver du MC Oran et de plusieurs clubs de l'Ouest en particulier.
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Posté Le : 16/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lesoirdalgerie.com