Algérie

L'Entmv met le paquet


L'Entmv met le paquet
«Il est prévu 295 traversées vers la France, l'Italie et l'Espagne, entre le 15 juin et le 15 septembre».Une réduction de 20% sur les prix des billets de l'Entmv sera appliquée durant la saison estivale, a annoncé hier à Alger, le directeur général M.Gueraïria. D'une part, il précise que cette réduction s'appliquera à toutes les lignes de l'entreprise et aura un impact de l'ordre d'environ 5000 DA sur les prix des billets. D'autre part, le DG de l'Entmv affirme que l'application de ces réductions n'aura aucun impact sur la trésorerie de l'entreprise.Dans le même ordre d'idées, concernant les facilités que met l'Entmv à la disposition des voyageurs, et notamment ceux issus de la diaspora algérienne, le DG annonce également la possibilité d'achat de billets sur Internet et ce, en plus de la présence de 220 agences de l'Entmv sur le territoire national.En outre, la nouveauté réside dans le fait que les voyageurs résidant en France peuvent désormais payer leur titre de voyage par facilités, moyennant un versement initial de 30% de la valeur du billet, qu'ils compléteront 45 jours avant la date de départ: «Nous avons prévu 295 traversées vers la France, l'Italie et l'Espagne, entre le 15 juin et le 15 septembre, elles seront réparties sur quatre lignes, Alger-Marseille, Skikda-Gênes, Oran-Alicante et Mostaganem-Valence et Alicante, soit près de 220 000 voyageurs. Pour cela nous avons dégagé 392 000 installations entre cabines, couchettes et fauteuils», précise M. Gueraïria qui attire l'attention sur le fait que 80% des produits consommés à bord sont de fabrication algérienne.Concernant les lignes de transports maritimes urbains, le DG de l'Entmv annonce l'ouverture de la ligne Alger- Béjaïa via Azeffoun pour la fin mai prochain et de la ligne Oran-Aïn Turck pour le mois d'août.Dans ce sens, il explique que les retards accusés par le lancement de ces lignes sont directement dûs à la construction des quais d'accostage, qui sont en cours de réalisation et sans lesquels il est impossible d'ouvrir ces lignes. Concernant la ligne Alger- Aïn Benian, la reprise de l'activité est prévue pour le mois de juin, mais les billets seront un peu plus chers, selon le même responsable.D'un autre côté, le DG de l'Entmv renseigne qu'en matière de tourisme maritime, les croisières nécessitent des navires d'une capacité de 2000 passagers et 700 voitures, d'une valeur de 160 millions d'euros, ce qui n'est pas rentable pour l'entreprise, dans le sens où il est impossible de rentabiliser cette dépense, du fait, qu'il y aura toujours des espaces inexploités sur le navire.Pour la ligne Alger-Djeddah, la même problématique se pose, en plus d'une consommation énorme de fuel: «Pour réussir l'organisation du Hadj par voie maritime, il faut que le navire serve à héberger les hadjis en plus de les transporter et au lieu des voitures les soutes contiendront des bus de l'Etusa, pour satisfaire leurs besoins en déplacement, une fois à Djeddah.»Questionné sur la santé financière de l'entreprise, M.Gueraïria expliquera que l'obstacle majeur que rencontre cette dernière, a toujours été l'approvisionnement en fuel. «Nous avons pris la décision de nous approvisionner à Marseille car le fuel est trois fois moins cher que celui de Naftal, cela aurait été de l'ordre de 30 ou 40% de différence; nous n'aurions pas pris cette décision, mais là où la différence est de taille et c'est précisément ce qui nous permet d'appliquer des réductions», précise le DG de l'Entmv.Dans le même sillage, et pour argumenter la prise de cette décision, il explique que durant l'année 2015 alors que l'entreprise s'approvisionnait auprès de Naftal, le résultat de son exercice affichait un déficit de 33 millions de DA. Or, quelques opérations isolées d'approvisionnement à Marseille ont considérablement renseigné sur l'économie qui peut être réalisée par cette source.En somme, l'Entmv se trouve devant une équation à plusieurs inconnues, dans la mesure où elle doit trouver un savant équilibre entre la satisfaction du client, le maintien de l'équilibre financier et l'augmentation des parts de marché.Pour les observateurs, il est incompréhensible qu'on puisse renoncer ou reporter des projets, sous prétexte des prix relevés de carburant ou l'inexistence de quais d'accostage.Pour eux, ces obstacles ont été levés depuis des années, et auraient dû connaître des dénouements positifs depuis le temps, d'autant plus que le carburant est subventionné par l'Etat, et qu'en période de transition économique où les pouvoirs publics prônent la rationalisation des dépenses, qu'en est-il de la solidarité inter-sectorielle, sachant que cette dernière pourrait avoir des retombées hautement positives sur la relance économique'


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