L'entité sioniste poursuit ses bombardements au Liban: «Le nombre de déplacés pourrait atteindre un million»

Dimanche, 359e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 41.595 martyrs et 96.251 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave dans son rapport statistique quotidien. Le document précise que l'armée d'occupation a commis plusieurs massacres lors des précédentes 24 heures, faisant au moins 9 martyrs et 41 blessés. Les massacres et les destructions continuent à grande échelle à Ghaza. Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions dans le nord et le centre de l'enclave. Des sources médiatiques palestiniennes, citées par Al Jazeera, ont rapporté le martyr de deux Palestiniens et de plusieurs blessés durant la nuit de samedi à dimanche dans un bombardement aérien israélien sur une maison à proximité de l'école Salah al-Din, à l'ouest de la ville de Ghaza. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le bilan d'un martyr et de plusieurs blessés dans un bombardement d'artillerie sur Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza. La chaîne satellite Al-Aqsa a rapporté, de son côté, qu'au moins un Palestinien est tombé en martyr et que d'autres ont été blessés dans un bombardement qui a visé une maison dans le quartier d'Al-Alami situé dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de l'enclave. Dans un communiqué, la Protection civile a déclaré avoir récupéré les corps de deux martyrs dans une maison de la famille Abu Nasr à la suite du bombardement des environs de l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord Ghaza. Des sources médicales ont rapporté à Al Jazeera le martyr d'un jeune homme, répondant au nom de Mohamed Ismat Shaheen, lors d'une frappe de missile sur une maison proche du cimetière Al-Qassam, au milieu du camp de Nuseirat, dans le centre de l'enclave.

Au nord de Nuseirat, des témoins oculaires ont déclaré à Al Jazeera qu'une frappe « aérienne israélienne visant une maison de la famille Qashlan » a fait plusieurs blessés. Plusieurs blessés sont également signalés suite à un bombardement d'une maison de la famille Qanitah à proximité du carrefour Al-Ghafri, dans la rue Al-Jalaa, dans la ville de Ghaza, rapporte Al Jazeera.

Toujours dans la ville de Ghaza, un correspondant de la chaîne a rapporté un bilan de 3 martyrs et de plusieurs blessés, dimanche à l'aube, dans un bombardement israélien qui a visé un appartement résidentiel à proximité du carrefour Shabiyya, dans le centre de la ville. Des avions militaires israéliens ont lancé une série de bombardements sur Deir al-Balah, dans le centre de l'enclave.

Beyrouth: le corps de Hassan Nasrallah retrouvé

Dimanche, des sources médicales et sécuritaires ont déclaré à l'agence Reuters que « le corps du chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a été retrouvé sur le site de l'attaque aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth ». Les deux sources ont précisé que le corps du martyr « ne présentait aucune blessure directe » et « qu'il semblait que la cause du décès était un traumatisme contondant dû à la force de l'explosion ». Hier, le Hezbollah a annoncé le martyr de deux autres dirigeants du parti. Selon la chaîne libanaise Al-Mayadeen, il s'agit de Ali Karaki, tombé en martyr dans l'attaque de vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth, et de Cheikh Nabil Qaouq dans un bombardement survenu hier dans la région d'al-Chiyah. La même source a indiqué que le Hezbollah a révélé le « rôle militaire du Chahid Karaki » qui était chargé « du commandement du front sud dans la bataille de soutien à Ghaza depuis le 8 octobre 2023 ». Toujours selon Al Mayadeen, Cheikh Qaouq a assumé de « nombreuses responsabilités organisationnelles dans les différentes unités du Hezbollah ».

En outre, dans une déclaration de la direction des relations avec les médias, le Hezbollah dément « les allégations sionistes sur l'assassinat du frère moudjahid Hajj Abu Ali Reda», ajoutant qu'il est « sain et sauf». L'armée génocidaire israélienne a poursuivi, depuis la nuit de samedi à dimanche, ses bombardements dans plusieurs régions du sud Liban de Beyrouth et dans l'est du pays. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que l'un des raids visait la zone de Choueifat, à proximité de la banlieue de Beyrouth.

Simultanément, des avions militaires israéliens ont bombardé la ville de Tyr, au sud Liban. Des sources libanaises, citées par Al Jazeera, ont indiqué également que l'artillerie israélienne avait bombardé à l'aube les villes de Kafr Shuba et Kafr Kila, dans le sud du Liban, ainsi que plusieurs zones de la Bekaa et ont visé également plusieurs villes de la région de Baalbek, à l'est du pays.

Comme à Ghaza, les secouristes n'échappent pas au terrorisme de l'armée sioniste.

Hier, la Protection civile libanaise a annoncé le martyr de 7 secouristes lors de deux raids israéliens sur les villes de Qabrikha et Tirdaba au sud du Liban. Cela porte à 14 le nombre de secouristes martyrs durant les deux précédents jours, selon le ministère libanais de la Santé.

Par ailleurs, selon l'Agence nationale de presse libanaise (NNA), « au moins 17 membres d'une famille sont tombés en martyrs dans un bombardement aérien qui a visé la ville de Zboud, dans le nord de la vallée de la Bekaa ». « La recherche des corps des martyrs et des survivants sous les décombres se poursuit », a précisé NNA. Les bombardements incessants et de grande ampleur provoquent, comme à Ghaza, de vastes déplacements de populations du sud Liban et de la banlieue sud de Beyrouth. Selon Al Jazeera, le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré hier : « Le nombre de personnes déplacées… pourrait atteindre un million ». « N'oublions pas l'afflux massif de personnes en provenance du sud et de la région de la Bekaa » dans l'est du Liban, a déclaré M. Mikati le qualifiant de « plus grand mouvement de déplacement » dans l'histoire du pays. Interrogé sur les efforts déployés pour désamorcer la situation, Mikati a déclaré que le Liban n'avait « pas d'autre choix que l'option diplomatique », a précisé Al Jazeera.

Au Liban, les «blessures sont du même type qu'à Ghaza »

« Le type de blessures causées par les attaques israéliennes au Liban rappelle celles de Ghaza, en particulier au début de la guerre israélienne l'année dernière », explique Ghassan Abu Sitta, un chirurgien britanico-palestinien actuellement à Beyrouth, dans une déclaration à Al Jazeera English (AJE).

« Ayant travaillé à Ghaza pendant les deux premiers mois du génocide, c'est la même histoire », a-t-il déclaré, précisant que les victimes présentaient des schémas de blessures presque « identiques » dus aux explosions et au fait d'avoir été retirés des décombres. « Les enfants constituent une grande partie des blessés », affirme encore Abu Sitta, soulignant que ces jeunes victimes ont été, en grande partie, blessées alors qu'ils se trouvaient à l'intérieur de leurs maisons. « Nous avons reçu des enfants qui avaient besoin de soins intensifs pédiatriques et, en raison de la pénurie de lits de soins intensifs pédiatriques, ils ont dû être renvoyés des hôpitaux de première ligne dans le sud jusqu'à Beyrouth. » Beaucoup de personnes qui arrivent à l'hôpital n'ont pas de maison où retourner, car celles-ci ont été détruites lors des attaques, a déclaré le médecin.

Le Hezbollah cible des zones militaires à Safed et le Golan occupé

Le Hezbollah a annoncé hier le bombardement du camp israélien d'Ofek dans le Golan occupé avec un lot de missiles «Fadi 1», ainsi que des mouvements de soldats de l'armée sioniste dans la colonie d'Al-Manara, en face du village libanais de Hula, au nord-ouest de la Palestine occupée, et a ciblé la colonie israélienne de Saar avec de multiples tirs de roquettes. Le Hezbollah a également annoncé le bombardement des colonies de Sonobar et de Rosh Pina avec plusieurs missiles. Des médias israéliens ont fait part de missiles «tombés entre Rosh Pina et Safed». De son côté, la « Résistance islamique en Irak » a annoncé, samedi soir, avoir visé Eilat sur la mer Rouge avec des drones d'attaque.