Algérie

L'entité sioniste dit que ses relations avec Rabat se détériorent



L'entité sioniste dit que ses relations avec Rabat se détériorent
L'Institut israélien d'études sur la sécurité nationale a estimé dans une publication récente que la guerre contre Ghaza a dégradé les relations diplomatiques avec le Maroc. Actuellement, 13% seulement de l'opinion marocaine soutiennent la normalisation alors qu'en 2022 le taux s'élevait à 31%. Le Maroc avait rompu ses relations avec Israël lors de la seconde Intifada. L'Institut israélien d'études sur la sécurité nationale (INSS) a indiqué le 17 juin 2024 que la guerre contre la bande de Gaza avait impacté les relations diplomatiques entre Israël et le Maroc. Les données reprises par l'INSS, qui cite un rapport du réseau de recherche Arab Barometer, indiquent que le soutien de l'opinion marocaine aux relations diplomatiques avec Israël a chuté pour passer de 31% en 2022 à 13 % actuellement. L'Institut a considéré ces indices comme un changement significatif au Maroc qui avait connu auparavant un niveau de soutien à la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv plus élevé que dans d'autres pays arabes. L'INSS a estimé que ce déclin dépendait de la façon dont le monde arabe percevait le conflit en cours à Gaza. «Lorsqu'on leur demande de définir ces événements, les Marocains les décrivent le plus souvent comme un massacre (26%), une guerre (24%), un génocide (14%) ou une tuerie de masse (14%)» Stipule spécifiquement l'étude en question de'Arab Barometer. Dans sa publication, l'INSS a quant à lui souligné que « le conflit exacerbe la tension entre la politique officielle du Maroc qui consiste à maintenir des liens avec Israël bien que discrets, et l'opposition publique et politique en évolution ». 5 années de prison pour un militant marocain
L'Institut israélien estime que le royaume marocain qui a autorisé des manifestations publiques en soutien aux Palestiniens, a fait preuve de peu de tolérance à l'égard des critiques ouvertes de sa politique officielle visant à maintenir ses liens avec Israël. Selon l'INSS, au moins deux personnes ont été arrêtées pour avoir critiqué la politique de Rabat. En mars 2024, un militant marocain, Abdul Rahman Zankad, a été condamné à cinq ans de prison après avoir critiqué sur les réseaux sociaux, la normalisation des relations entre son pays et Israël. Un tribunal l'a jugé coupable d'insulte à une institution constitutionnelle et d'incitation à la rébellion. Il a également été condamné à une amende de 50 000 dirhams marocains (4705 euros). Avant de conclure, l'INSS a rappelé que les coopérations clés des relations israélo-marocaines, telles que les relations bilatérales en matière de commerce et de sécurité, ne sont pas affectées par la guerre à Gaza. Cependant, les relations diplomatiques déclarées, les visites officielles et les échanges touristiques, ont été considérablement compromis. A-t-on indiqué de même source. Cette perturbation dans les relations israélo-marocaines, à l'heure du conflit à Gaza, n'est pas sans précédent. L'INSS fait référence à la Deuxième Intifada (2000 ? 2005), au début de laquelle le Maroc avait rompu ses relations avec Israël en raison de l'escalade du conflit. 700 000 israéliens originaires du Maroc, Le Maroc était le quatrième pays arabe à consentir à une normalisation de ses relations avec Israël, en décembre 2020, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Environ 700 000 juifs d'origine marocaine résident en Israël, tandis que le Maroc abrite la plus importante communauté juive d'Afrique du Nord, avec 3000 personnes.
Depuis le début des affrontements à Gaza, de nombreuses villes marocaines, dont Rabat, ont connu périodiquement des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien pour exiger la fin des raids.
Plusieurs protestations ont appelé à un boycott commercial d'Israël et des pays occidentaux qui le soutiennent, tandis que d'autres ont réclamé la rupture des liens entre les deux pays, souligne-t-on.
Par Oki Faouzi


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