Algérie

"L'ensemble des distributeurs seront réagréés"



"Nous avons demandé aux producteurs d'augmenter au maximum leur capacité de production et de pas retenir le produit", a indiqué hier le ministre de l'Industrie pharmaceutique."Un nouveau cahier des charges sur la distribution des produits pharmaceutiques sera publié dans les jours qui viennent au Journal officiel", a annoncé, hier, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a indiqué que l'ensemble des distributeurs seront "reagréés" avant la fin du mois de février.
"Nous mettrons de l'ordre dans cette activité", a promis Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, précisant que "ce travail est entrepris de concert avec les associations des distributeurs, des producteurs, les syndicats et les ordres des pharmaciens".
Le ministre de l'Industrie pharmaceutique soutient qu'il n'y a pas de pénurie de médicaments entrant dans le cadre du protocole thérapeutique anti-Covid-19.
"Tension effectivement. Indisponibilité non. Il ne peut pas y avoir de rupture de produits rentrant dans le cadre du protocole, pour la simple raison que l'ensemble de ces produits sont fabriqués localement", a-t-il assuré, citant notamment Lovenox, Veranox, le paracétamol, la vitamine D, les antibiotiques, les tests, le vaccin, l'oxygène...
"Je peux vous assurer qu'il y a une disponibilité continue", a-t-il insisté. Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed est revenu sur l'organisation mise en place par son département ministériel, qui permet de prendre en charge à la fois les programmes d'importation et les programmes de production de produits pharmaceutiques.
Pour autant, a-t-il, expliqué, "on ne peut pas envisager la problématique de la consommation de produits pharmaceutiques comme si nous étions en temps normal".
Le ministère de l'Industrie pharmaceutique a mis en place un dispositif pour conquérir à la disponibilité continue des produits pharmaceutiques. "Nous avons demandé aux producteurs d'augmenter au maximum leur capacité de production et de pas retenir le produit", a indiqué Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
Ce dernier a déploré "une rétention et une spéculation" de la part de certains distributeurs, qui "ne libéraient pas leurs produits dans le délais légal de 48 heures", avec l'intention de faire de "la vente concomitante et de la vente associée". "Ce qui est complètement interdit" a-t-il souligné.
"Des sanctions ont été prononcées et des fermetures ont été notifiées à certains distributeurs", a fait savoir le ministre, évoquant "le lobby de l'importation" qui se retrouve aussi dans la distribution.
Le ministre a rappelé que la facture d'importation des médicaments, dans le cadre des programmes prévisionnels, a baissé en 2021 de 800 millions de dollars par rapport à 2019, reculant de 2 à 1,2 milliard de dollars, tandis que la production nationale a évolué d'un milliard de dollars durant la même période.
"Nous n'importons plus les médicaments qui ne sont pas essentiels. Nous n'importons plus les médicaments qui sont fabriqués localement quand ils sont en quantité suffisante. Mais les médicaments essentiels continuent à être importés", affirme le ministre.
M. Benbahmed a indiqué que "les perspectives du secteur de l'industrie pharmaceutique pour l'année 2022 sont prometteuses même en termes d'exportation", annonçant que le ministère du Commerce organisera en mai prochain à Dakar d'une foire spécifique à l'industrie pharmaceutique algérienne.
" 2022, c'est la première année où nous avons mis en place des programmes prévisionnels d'exportation", a indiqué Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.

M. R.




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