L'ENSEMBLE AUTRICHIEN FIORETTO SE PRODUIT à TINERKOUK Quand la musique s'accorde avec la nature

'Il n'ya pas meilleur salle pour se produire que celle qui n'a pas de mur', a déclaré Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement à partir du Fort de Tinerkouk, non loin de la ville de Timimoun pour introduire l'ensemble autrichien Fioretto venu enchanter l'assistance de musique baroque interprétée dans le désert au bord de l'erg occidental.
Des 'uvres de Mozart et de Bach, le must de la musique classique joué sous les étoiles de l'immensité du Sahara ne pouvait qu'emporter l'assistance vers une errance musicale à la fois douce et intense. En présence de la délégation algérienne et plusieurs personnalités du monde diplomatique ainsi que du secrétaire exécutif de la Convention de lutte contre la désertification auprès des Nations unies, cette escapade musicale prenait tout son sens pour dire que 'l'art est une force très particulière. C'est un outil qui ouvre de nouvelles dimensions et perspectives pour s'attaquer à un problème qui semble incroyablement grand comme la lutte contre la désertification'. L'Autriche élue justement vice-présidente de la Conférence des parties de la Convention sur la lutte contre la désertification a voulu, par le biais de cette balade musicale, évoquer l'harmonie possible entre la nature et l'être humain. Sponsorisé par la société Va Tech Wabag spécialisée dans le traitement des eaux, la musique de l'ensemble Fioretto a montré comment 'la culture de l'homme peut être douce et noble et comment nous pouvons être respectueux de la création et du maintien de l'harmonie entre l'homme et la nature et entre les personnes'. Le concert, selon ses initiateurs, sert à sensibiliser tout un chacun sur le fait qu'avec les moyens modernes, il est possible aujourd'hui de promouvoir le développement durable et motiver à joindre toutes les forces à travers les frontières sur la lutte contre la désertification. Le froid de canard qui a régné en cette soirée du 15 décembre avec 2° n'a d'ailleurs en rien altéré la saveur de ses mélodies qui fusaient d'un alto, d'un violon, d'un clavecin d'une flute traversière et d'un violoncelle maniés avec brio par Sara, Elke, Judith, Maud et Günter. Sous les yeux admirateurs d'Aloisia Wörgetter, ambassadrice d'Autriche en Algérie, le passage, ovationné, de l'ensemble Fioretto n'a été que 'grâce'.
Nabila SAIDOUN