Algérie

L?enseignement privé en vogue



L?espoir de devenir « quelqu?un » Les chiffres, faisant mention des statistiques relatives à l?enseignement professionnel privé dans la capitale des Hauts-Plateaux, démontrent un réel malaise dans ce secteur qui n?assure qu?une part minoritaire par rapport à l?enseignement et à la formation professionnels étatiques. Bien que le décret fixant les conditions de création, d?ouverture et de contrôle des établissements privés de formation professionnelle date du 11 mai 1991 (Journal officiel n°91-419), ces institutions n?existent, à ce jour, qu?en petit nombre à Sétif. Elles sont au nombre de 18 en activité, principalement dans les disciplines de coiffure, d?informatique et des techniques d?administration et de gestion (TAG). Les chiffres font état d?un effectif global de 259 stagiaires pour l?année 2007, dont 156 filles, soit 1,1% de l?effectif global de l?enseignement professionnel qui se chiffre à 24 153 stagiaires. Un pourcentage qui n?en paraîtra que plus infinitésimal, lorsqu?on fera état de la poignée de stagiaires diplômés durant l?année 2006, 14 pour être exact, dont 10 filles. Les diplômes, ainsi délivrés au terme de cycles de formation clôturés par un examen final organisé par le ministère de tutelle, sont équivalents à ceux délivrés par l?Etat. Les formations diplômantes de prédilection des stagiaires restent évidemment celles de l?informatique bien que ce secteur soit saturé depuis plusieurs années déjà. A ce sujet, M. Cherad, chef de service de la formation alternative, explique : « Nous essayons d?orienter tout nouveau demandeur d?agrément de création d?un établissement privé vers d?autres domaines que celui de l?informatique, car les débouchés y sont de plus en plus rares en raison de sa saturation. » Et d?ajouter que très peu de disciplines d?enseignement professionnel sont proposées par les écoles privées. Il existe néanmoins plus de 300 spécialités de formation prévues dans la nomenclature qui pourraient être assurées par les établissements privés, sous réserve de figurer sur le cahier des charges de l?établissement. A ce sujet, M. Sebah, chef du service résidentiel de suivi des établissements, explique que « toute ouverture d?établissement privé de formation professionnelle est soumise à certaines conditions d?éligibilité, telles que les qualificatifs du directeur et des formateurs et la conformité des lieux aux règles de sécurité et de superficie. La commission d?agrément de la wilaya, composée entre autres du directeur de wilaya chargé de la formation professionnelle, se prononcera par la suite sur la demande d?agrément qui sera délivré en cas de son acceptation par arrêté du wali ». Dans le même registre, des contrôles sont régulièrement effectués par les services techniques au niveau des établissements privés pour vérifier la conformité des lieux aux règles édictées. Des conditions sine qua non auxquelles les directeurs d?école doivent impérativement se conformer au risque de se voir retirer leur agrément de manière définitive. Un directeur d?école privée explique qu?il est d?une importance vitale d?offrir aux stagiaires des formations diplômantes et qualifiantes de qualité, et d?ajouter que leur prise en charge est assurée jusque dans leur installation en stages de formation. Concernant les tarifs de formation, ils sont généralement de l?ordre de 1200 à 2500 DA, selon le type et la durée de la formation choisie. K, jeune stagiaire en TS informatique affirme : « Je ne regrette pas mon choix de la formation, car, bien que le domaine de l?informatique soit saturé, les informaticiens de qualité seront toujours plébiscités par les employeurs. » Le secteur de la formation professionnelle privée reste donc encore très limité au niveau de l?antique Sitifis, en raison du peu de diversité des formations assurées au niveau de ces établissements, ce qui risque d?aggraver davantage l?actuelle situation de saturation des spécialités les plus prisées, à laquelle même les fréquents changements de la nomenclature des spécialités ne pourra remédier.




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