L’enseignement préparatoire sera obligatoire dans 2 ans

16.189 enseignants du primaire pour l’encadrement Dans le cadre de la généralisation de l’enseignement préparatoire, le ministère de l’Education nationale compte orienter 16.189 enseignants du primaire vers ce cycle qui prendra en charge les enfants âgés de 5 ans. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de l’Education nationale, Aboubekr Benbouzid, lors d’une journée d’études, en présence de plusieurs responsables du secteur. Cette généralisation des classes préparatoires entre dans le cadre de la réforme de l’enseignement engagée en 2000. Le ministre semble optimiste puisque, selon lui, «l’enseignement préparatoire deviendra obligatoire dans deux ans, avec 100% d’enfants âgés de 5 ans scolarisés». Selon les statistiques fournies hier, le nombre d’enfants inscrits à ce cycle est de 147.000. Il représente 23%, et il passera à 60% en 2009. Le budget alloué à cet effet s’élève à plus de 5 milliards de dinars. «Il s’agit de doter les salles de classe de matériels adéquats, didactique et ludique, et du mobilier approprié. Même si, pour le moment, le privé n’encadre que 0,54% de cet effectif, le ministre se dit «prêt à aider tous ceux qui veulent ouvrir des classes préparatoires». Pour ce qui est de l’encadrement, un cycle de formation est prévu pour les enseignants qui seront dirigés d’office vers cet enseignement. Comme son appellation le laisse sous-entendre, l’année préparatoire prépare effectivement l’enfant à la première année primaire et aide à son éveil à travers un programme approprié. Il est mis en place par le ministère et comporte des séances d’éducation physique, de calcul, de lecture et d’écriture, ainsi que des séances d’éducation artistique pour aider l’enfant à gagner son autonomie et à le rendre sociable. Interrogé en marge de la rencontre sur les nombreuses erreurs que comportent les manuels scolaires, Benbouzid a promis d’y remédier, ajoutant qu’»une commission planche sur le problème» et que «tout rentrera dans l’ordre dès l’année prochaine». Concernant l’examen du baccalauréat, le ministre a réitéré ses promesses. Ainsi, selon lui, il ne comportera que des sujets tirés du programme et il y aura une dernière réunion sur la question avant le 15 mai prochain: «Les questions seront tirées du programme et le directeur des examens en sera informé à cet effet». A propos des enseignants vacataires qui exigent leur intégration dans le secteur, Benbouzid a souligné que «les vacataires existeront toujours car le secteur a besoin d’eux. Cependant, pour ce qui est de leur exigence, nous leur disons: ‘Passez le concours’. Nous ne refusons personne pourvu qu’il ait le diplôme approprié. Ceci n’est pas de mon ressort ni de celui du ministère que je dirige et qui ne peut rien faire; c’est la fonction publique qui l’exige», a-t-il rétorqué.   Tahar A.O.