Algérie

L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou



L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou Après son séjour disciplinaire, Sidy Boumédiène demanda l’autorisation à Sidy Abù Ya’za de partir poursuivre sa quête et d’accomplir le Hadj à la Mecque. C’est là qu’il rencontra Sidy ‘Abdelqàdir qui lui donna l’investiture sous forme de la khirqa ou froc, tradition que l’on retrouve chez les moines des ordres religieux à travers le monde...Ce n’est pas par hasard que le mausolée de Sidy ‘Abdelqàdir précède à Tlemcen celui de Sidy Boumédiène: les initiés qui se rendent en visite pieuse à El ‘Ubbàd, s’arrêtent au «maqàm» de Sidy ‘Abdelqàdir en premier lieu, un maqàm étant une station matérialisée par un mausolée en l’occurrence où un moqaddem (littéralement: présentateur) diffuse les enseignements de la Taryqa du Maître , ici la «qadirya». Durant mon adolescence j’accompagnais mon père El Hàdj Mostéfa rahimahu Allah qui se rendait chaque vendredi à pied, de notre quartier tlemcénien Bàb El Djiyàd à El ‘Ubbàd pour appeler les gens à la salàt du vendredi du haut du minaret de la mosquée de Sidy Boumédiène. Cet exercice de muezzin bénévole était conforme aux enseignement des derqaouas, il le pratiqua jusqu’à la fin de sa vie terrestre (1970) Radya Allah ‘anhu. Nous nous arrêtions toujours au maqàm de Sidy ‘Abdelqàdir, le moqaddem alors était de plus un cousin germain, Si El Ghaouthy Mesli frère du père de l’Algérie Libre, Messali Hadj rahimahu Allah.Sidy ‘Abdelqàdir, enterré à Bagdad, est nommé Sultan des ‘awlya, ses enseignements sont diffusés à travers le monde musulman dans ces zaouias et maqàm que l’on trouve aussi bien en Afrique, qu’en Indonésie, au Daguestan, voire en Chine chez les Hui. Sidy Boumédiène investi par ce «qotb» pôle ou axe symbolique de la Connaissance, a repris et développé ses enseignements . Les biographies de ces deux Maîtres, parvenus au stade de Pole(Qotb) et reconnus comme Secours (Ghaouth), relèvent des points communs dans leurs formations. Entre autres caractéristiques, l’un et l’autre se sont satisfaits dans leurs apprentissages du Coran en «s’arrêtant» à des chapitres du début du Coran: Sidy ‘Abdelqàdir dit à son père « la sourate Aalem Neschràh est pour moi l’accomplissement...XCIV «, il récitait souvent le verset 6 quand il éprouvait quelque contrariété : « Fa inna ma’a el ‘usri yusran, inna ma’a el ‘usri yusrà/ Signifiant :qu’après la contrainte, la douleur, la difficulté, il y a l’apaisement, la facilité, l’aisance ; ce verset constitue en soi un enseignement mystique qu’ont développé des Maîtres tels El Junayd, Ibn ‘Araby, El Aloussy, Ettermydy,radya Allah ‘anhum, relevant un hadyth où le Prophète ‘aleyhi essalàm enseigne, « heureux et satisfait par cette révélation»:«Falen yeghliba ‘usrun yusreyni, inna ma’a el ‘usri yusren ... «34 signifiant en substance, aucune difficulté, contrainte, oppression, ne peut triompher de deux sources d’aisance car, certes, après la difficulté, le malheur, survient la délivrance. Expliquant ainsi la répétition de l’expression coranique, ces Maîtres précisent la dualité de l’aisance chez l’être humain : aisance spirituelle et matérielle, essentielle et existentielle, ésotérique et exotérique, zàhir et bàtyne; ainsi l’être humain troublé ou oppressé par les créatures, ses semblables ou ses acquis matériels, viendra à bout de ses souffrances par la délivrance et le secours divin dans le domaine existentiel, ses émois et troubles de l’âme oppressants seront aussi vaincus par Le Créateur subhànahu wa tsa’àlà, el hamdu wa eschukru lahu...Ibn ‘Araby, disciple d’Abù Médyan, commentant ce verset, écrit aussi: El ‘usr ihtidjàb el khelq ‘ani el Haq, fel yusr iktichàfuhu... La difficulté éprouvée vient du voile occultant Le Créateur par la vision des créatures, lever ce voile procure la sérénité...ce qui rappellerait les sentences d’Abù Médyan :El fatsratsu el ichtsighàl bi el khelq ‘ani El Khàliq L’affaiblissement de l’être humain, sa mollesse ou torpeur, vient du fait qu’il se préoccupe des créatures au lieu du Créateur. Ces enseignements évoquent aussi le verset 3 de CVIII, tel que l’entendent nos Maitres et que ma mère Hàdja Yamyna Allah yerhemhà, fille spirituelle de la zaouia tidjànya par son oncle Si Boumédiène Benkalfat rahimahu Allah aimait réciter :Inna schàni’aka huwa el ebtsar Certes ce qui te soucie est stérile A suivre Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conférencier dans les formations en Bioéthique et Droits de l’Homme (Fédération Européenne des Réseaux scientifiques- Ethique et Droits de l’Homme) (Conseil de l’Europe- Strasbourg- Délégué général de La Fraternité d’Abraham- Paris)   Note 34-Cf.Le Djàmi’ d’El Qoroby, ce hadyth se retrouve dans El Boukhàry et autre recueil authentique Sahyh tel celui d’Ibn Hibbàn - Beyrouth 1980




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