Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni a affirmé, avant-hier à Alger, que l'enrichissement et la préservation de la mémoire nationale sont une responsabilité collective, mettant l'accent sur la promotion des moyens à même d'encourager les jeunes à s'intéresser davantage à l'Histoire de leur pays ; « l'enrichissement et la préservation de la mémoire nationale sont aujourd'hui une responsabilité collective à laquelle nous devons tous être impliqués, «c'est ce qu'a déclaré le ministre en marge de son intervention à l'occasion du 159e épisode de l'émission « Rendez-vous avec l'histoire», organisée par le Musée national du Moudjahid à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth).Pour le ministre, la préservation de la mémoire de la nation algérienne «est avant tout l'affaire des professeurs, chercheurs, historiens et étudiants et passe par la prise en charge des élèves et générations montantes en vue de former une génération empreinte des valeurs de notre Glorieuse Histoire et capable de défendre la mémoire». S'exprimant sur la «récupération des crânes des résistants algériens et des archives nationales auprès de la France », M. Zitouni a dévoilé que son département est en train de travailler sur cela avec le ministère des Affaires étrangères, précisant que cette dernière est une mission « difficile» pour le gouvernement et qui a besoin du temps pour se concrétiser, a indiqué le ministre lors d'un point de presse. Dans ce sens, rappelant que ce dernier avait annoncé au cours de la semaine passée, «qu' une commission technique chargée de la procédure de restitution des crânes des résistants algériens, conservés depuis près de 2 siècles au Musée de l'Homme de Paris, et de leur inhumation en Algérie, était à pied d'?uvre, ajoutant qu'elle a entamé son travail après la présentation par l'Algérie d'une demande officielle à la France concernant ce dossier». Profitant cette audience, M. Zitouni a félicité le peuple algérien à l'occasion du nouvel an Amazigh. La rencontre s'est focalisée sur la question : «Comment préserver et enrichir la mémoire nationale ' ; Pour Lakhdar Bouragaa, ancien combattant, «l'écriture de l'Histoire doit contenir le positif et le négatif.» De son côté, Amar Rekhila, chercheur en Histoire a insisté sur l'écriture de l'Histoire : «Il faut écrire l'Histoire pour n'e pas se faire voler», et d'ajouter : «Si la nouvelle génération ne préserve pas l'Histoire, Elle sera perdue.» Partageant la même idée, Bachir Medini, chercheur et professeur universitaire s'est focalisé sur l'écriture de l'Histoire par les Algériens mêmes. «Si nous n'écrivons pas notre Histoire, l'école coloniale l'écrira», ajoutant, dans ce sens, que «cette dernière avait déjà écrit des milliers de livres concernant l'Histoire de l'Algérie depuis la colonisation française». Selon Karim Menacer, professeur universitaire : «Crée une encyclopédie de l'Histoire d'Algérie est une chose nécessaire ; beaucoup de gens ont écrit, maintenant il faut collecter tout ce qui a été écrit». Soulignant que « Nous devons nous intéresser à l'Histoire pas aux histoires» «Pour le même intervenant, avant que les autres lisent notre Histoire, ils doivent la voir d'abord, il faut concrétiser notre Histoire à travers les statuts, les images, ...etc». Pour rappel, le ministère des Moudjahidine et l'Organisation nationale des Moudjahidine avaient commencé et depuis des années de collecter tous ce qui a une relation avec le patrimoine historique et culturel, que ce soit matériel ou immatériel à l'instar desdocuments, témoignages vivants ou informations historiques concernant les résistances et les mouvements nationaux ainsi que la Guerre d'indépendance.
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Posté Le : 13/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Leila Zaimi
Source : www.lnr-dz.com