En réclamant les quatre quarts d'une présidence, l'ancien bras droit de Boumediène, se fourvoyant dans la découpe, n'en a obtenu en définitive aucun. Sa réclamation, de toutes pièces roublardes montées, n'était pas d'assumer la lourde responsabilité présidentielle et les vocables avec lesquels il s'était armé étaient bien ceux d'un piètre pâtissier. Par ses déclamations et à défaut d'arracher le quart manquant, il aura réussi un bien autre partage d'un pays où les uns se sont bourré les poches et d'autres, gonflés d'ambitions personnelles, se sont fourrés avec légèreté dans une servilité oiseuse pour consolider leurs carrières.Les procès en cours devant les tribunaux seraient bien avisés de mettre le doigt sur une panoplie de graves inconséquences qui ont nourri une culture et un état d'esprit à l'opposé de la nécessaire et vitale consolidation de l'unité nationale. On le voit bien, la division de la société algérienne est en phase d'être consommée. Au-delà des Premiers ministres et des grands responsables incriminés et à juger, il faudrait qu'il s'agisse d'un face-à-face entre la justice et de lourds chapelets d'Algériens qui ont profité de leurs longues traversées dans le pouvoir, les uns en cumulant des fortunes colossales, d'autres en courbant le dos pour supporter une docilité intéressée. Pour peu qu'on ait piétiné les scrupules pour adhérer aux règles des aléatoires et drôles monarchies, se suffisant de marcher sur les plus simples des vergognes, la porte était ouverte pour être un Ouyahia ou un Sellal. L'allégeance aveugle cédée à la fourberie et à la mégalomanie a toujours la traîtrise du revers qu'on finit par payer. Ici-bas ou très haut. Si un diagnostic serein et sérieux venait à être opéré, on serait effaré par ce que l'énormité des passe-droits a procuré comme richesses indues. Il n'est pas nécessaire de disposer d'un scanner pour les dénicher. Provocations outrancières, elles bravent les consciences à chaque coin de rue et dans tous les quartiers.
Le pouvoir actuel semble s'acheminer vers cette voie pour que ceux dont l'avidité n'a pas eu de limites soient soumis à rendre gorge. Le programme est fastidieux et il sera exigé de la justice d'allonger encore plus le bras en veillant à parfaire la différence entre le bon grain souillé par l'implacabilité des ordonnances et l'ivraie déclarée toute honte bue.
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Posté Le : 03/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdou BENABBOU
Source : www.lequotidien-oran.com