Algérie

L'ENOR en quête de partenaires: L'or algérien perd au change


 

L'entreprise d'exploitation des mines d'or (ENOR) est en quête d'un partenaire pour préfinancer ses activités minières avec l'or comme gage.

Malgré la nette augmentation de la production de ce métaux enregistrée sur les sept premiers mois de l'année 2009, l'ENOR, une entreprise algéro-australienne dont 48% des actions sont détenues par Sonatrach et le reste par la société australienne Gold Maining Algeria (GMA), trouve des difficultés à amortir son investissement, estimé à 50 millions de dollars, et à réaliser, par conséquent, des bénéfices. Cette entreprise, qui a comme client une société suisse, est contrainte, pour un problème d'insuffisance de fonds de roulement, de vendre son or sur le marché suisse même si les cours de ce métal précieux sont en baisse à la Bourse de Londres, a expliqué le directeur général de l'ENOR, cité par l'APS. Une situation qui se traduit «par un manque à gagner en devises», regrette ce responsable.

 C'est pour ces raisons que cette entreprise souhaite l'accompagnement d'une banque pour préfinancer son activité minière avec l'or comme gage, allant même jusqu'à proposer un partage de bénéfices avec l'établissement bancaire qui accepte de s'associer à l'ENOR pour résoudre ce problème de financements. L'ENOR est disposée, selon son directeur général, à développer un partenariat avec Agenor pour développer l'industrie de la filière or en Algérie, et ce, de l'exploration jusqu'à la transformation.

 Mis à part ce problème financier de l'ENOR, la production de l'or se porte bien. Sur les sept premiers mois de l'année 2009, 657 kilos d'or ont été produits contre 600 kilos pour toute l'année 2008. Une quantité extraite du gisement Tirek-Amessmessa (Tamanrasset) et qui a permis de réaliser un chiffre d'affaires de 1,47 milliard de dinars (l'équivalent de 20 millions de dollars) pour un prix moyen de 928 dollars l'once. La production de l'or a atteint 647 kg en 2008, son plus haut niveau depuis 2002, soit une augmentation de 174% par rapport au niveau de production de l'année 2007. Pour cette année en cours ce taux a encore augmenté. Avant d'être vendu en Suisse, l'or algérien est tout d'abord acheminé vers ce pays sous forme de lingots d'or brut composés d'or, d'argent et d'impuretés, et dont le poids varie entre 10 et 20 kilogrammes, pour y être affiné par de grandes maisons d'affinage suisses. Concernant les paramètres utilisés pour déterminer le potentiel d'or en Algérie, ils reposent essentiellement sur la base de cartes géologiques et de photos satellites.

 Quant à la production d'argent réalisée durant la même période, elle s'est établie à 128 kilos. Cette performance a été réalisée grâce notamment à la levée de plusieurs obstacles qui retardaient la production tels les explosifs dont l'acheminement vers les gisements posait, de par le passé, des problèmes de sécurité: «En 2009, tous nos besoins en explosifs ont été satisfaits par l'ONEX (Office national des explosifs)», a assuré le directeur général de l'ENOR.

 Il est constaté, cependant, que l'ENOR a révisé à la baisse ses prévisions de production annuelle puisqu'elle table actuellement sur une extraction de 1,2 tonne d'or en 2009 contre une prévision initiale de 1,8 tonne, soit 60% de l'objectif qu'elle s'était fixé pour l'année en cours.

 Quant à la destination de la production de l'or algérien, une grande partie est exportée vers la Suisse. Le reste est acheté par l'Agence nationale des métaux précieux (Agenor) qui se charge de son affinage et de sa commercialisation pour les bijoutiers et artisans nationaux.


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