L'enjeu politique

«Le Brésil peut être champion et moi perdre l'élection. Il peut ne pas y arriver et moi être réélue», avait déclaré, sur le ton de la plaisanterie, la Présidente Rousseff. Cette Coupe du monde, et même si elle est très importante pour le Brésil en tant que pays émergent, elle l'est davantage pour la toujours favorite pour la présidentielle d'octobre, Dilma Rousseff. Même si les sondages montrent qu'elle recule quelque peu, l'actuelle Présidente du Brésil a intérêt à ce que la Seleçao remporte sa 6e Coupe du monde. Ayant investi 11 milliards de dollars, le gouvernement attend des retombées économiques importantes, allant jusqu'à plus de 3 milliards. Ces revenus seront générés par la venue de quelque 600 000 étrangers et de la participation de 3,3 millions de Brésiliens au Mondial. L'impact sur la croissance serait de 0,4% par an jusqu'en 2019 et à la création d'environ 600 000 emplois (dont la moitié temporaires) à l'occasion de la Coupe du monde. Malgré tous ces chiffres, cela n'a pas calmé les «Anti-Mondial», qui profiteront de l'occasion pour se faire entendre.