Algérie

L'enjeu décisif de la souveraineté numérique



L'enjeu de la souveraineté numérique, aussi important que l'enjeu de la cybersécurité, occupe une place de priorité dans les politiques des puissances mondiales, notamment les Etats-Unis et la Chine, particulièrement sur le plan de la compétition technologique qui laisse derrière le continent européen, contraint de se coller aux Américains, et qui cherche encore à se nantir d'une capacité lui permettant d'agir d'une manière indépendante dans le domaine du numérique.Les pays émergents également sont concernés par les enjeux de la souveraineté numérique, et ils doivent y consacrer les moyens pour se prémunir des mauvais coups qui peuvent être destructeurs. L'affaire est à prendre très au sérieux dans un contexte géopolitique de guerre et d'instabilité, où la souveraineté numérique devient éminemment stratégique pour les pays et les Etats. Le black-out exercé ces derniers jours par l'entité sioniste sur Ghaza, coupant le champ de bataille du reste du monde, apporte un éclairage édifiant sur les enjeux de la souveraineté numérique. Il est clair qu'à travers ce black-out, l'entité sioniste entendait, non seulement poursuivre son génocide contre la société civile à Ghaza, mais aussi redoubler de férocité loin des projecteurs braqués sur cette partie du monde, notamment à travers les réseaux sociaux qui dévoilent les atrocités qu'elle commet. «Cette coupure de communication fait partie de la stratégie de guerre, et l'isolement total est une arme redoutable parce que la communication est à la base de tout à commencer par l'organisation de toute riposte. Même rechercher un membre de sa famille devient presque impossible», éclaire M. Djaoued Salim Allal, expert en technologies du numérique et directeur général de Adex Technology.
Intervenant, hier, à l'émission L'invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, cet expert a expliqué que justement «la fragilité des Etats réside dans le manque de leur souveraineté numérique (...) Cela veut dire que les infrastructures de télécommunications doivent être la propriété de l'Etat». Ajoutant dans ce sillage que par infrastructures, il faut entendre «les relais d'antennes, les fibres optiques qui véhiculent les données à travers ce qui est appelé les autoroutes de l'information, l'ensemble des systèmes d'information, leurs gestions par une ressource humaines nationale, avoir des opérateurs nationaux qui n'obéissent pas à des influences externes, etc. (...) En gros, acquérir progressivement une autonomie de manière à se prémunir de toute éventuelle coupure, et que l'Etat puisse continuer à communiquer au moins en interne».


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