Algérie

L'enjeu de la règle constitutionnelle



Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohammad al-Menfi, a examiné les récents développements de la situation politique avec le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), Abdullah Bathili, mercredi dernier, quelques jours après que ce dernier eut exhorté l'ensemble des parties à accélérer les efforts en vue de conclure le document constitutionnel indispensable à la tenue des élections générales auxquelles la communauté internationale appelle sans relâche. Les deux hommes ont échangé leur point de vue sur les moyens de faire avancer le processus politique, compte tenu du fait que les parties prenantes sont toutes favorables à l'organisation des élections, comme l'a indiqué dans sa dernière déclaration le représentant onusien. À cet égard, Al-Menfi a mis l'accent, selon le communiqué de ses services, sur la nécessité de réunir, sous les auspices de l'Union africaine et de la Mission des Nations unies, une rencontre entre toutes les parties concernées par la question libyenne afin de lever les obstacles et de pouvoir effectivement organiser les élections qui constituent le moyen incontournable de conforter la réconciliation nationale. Bathili a pris acte de la proposition et a salué les efforts du président du Conseil présidentiel en faveur de la démarche onusienne et de l'action internationale sous-jacente pour parvenir à une réelle sortie de crise dans le pays. Il faut dire que l'enjeu actuel tourne autour de l'adoption par les institutions concernées de la «règle constitutionnelle» - un document indispensable à la tenue des élections - ainsi qu'à l'approfondissement du processus de réconciliation nationale, véritable ciment de la stabilité et de l'unité de la Libye. Cet enjeu a d'ailleurs constitué le sujet fondamental de l'entretien entre le président et les deux membres du Conseil présidentiel libyen et l'ambassadeur des Etats-Unis à Tripoli, Richard Norland accompagné du chargé d'affaires américain Leslie Ordman à la tête d'une délégation pour l'examen de la situation politique, économique et sécuritaire en Libye. Le diplomate américain a de nouveau insisté sur le retrait des mercenaires et combattants étrangers, mettant «en garde contre leur enracinement» en Libye et appelant à la mise en place d'une «unité conjointe comme première étape vers la réunification des forces militaires libyennes». Il a eu, à ce titre, un entretien avec le chef d'état-major général de l'armée libyenne, le lieutenant-général Mohamed al-Haddad. Réagissant à tous ces propos, la porte-parole régionale du Département d'Etat américain, Hala Ghrait, a rendu hommage le jour même à l'engagement de l'envoyé de l'ONU en Libye, Abdullah Bathili, pour accélérer la tenue des élections et relancer le volet sécuritaire. Rejetant tout recours à la violence, elle a assuré que les Etats-Unis soutiennent l'accord de cessez-le-feu en vigueur et l'action onusienne en faveur d'une solution définitive à la crise libyenne.


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