Mohamed-Laïd Benamor postulera-t-il à sa propre succession à la tête de la CACI (Chambre algérienne de commerce et d'industrie) lors de l'assemblée générale élective prévue le 15 du mois de juin courant 'M.?Kebci - Alger (Le Soir) - Le patron du groupe agroalimentaire éponyme et ex-vice-président du FCE aurait quitté le territoire national il y a quelques jours, certainement pour fuir l'enquête dont il ferait l'objet en Algérie pour de graves faits de malversations, alors qu'il se trouvait depuis le mois d'avril sous une ISTN, interdiction de sortie du territoire national. Aussi, il était réputé pour avoir été parmi les plus proches du frère-conseiller du président de la République déchu.
Une fuite que l'on n'a pu confirmer ou infirmer au niveau de la CACI. «Je n'ai pas eu à voir M. Benamor ces derniers temps, lui qui est très occupé par ses affaires», s'est conté de dire, hier dimanche, le président de la Chambre de commerce et d'industrie Chenoua, en marge d'une journée d'information dédiée à l'investissement à Cuba. Et à Djellal-Maâmar Serandi d'avouer «ne pas savoir» si le concerné était candidat à sa propre succession, comme susurré ici et là. Pour notre interlocuteur, les candidats à la présidence de la CACI ne seront connus que le jour de l'assemblée générale prévue le 15 juin prochain lors de laquelle les 144 votants (le président et les deux vice-présidents de chaque Chambre de wilaya) éliront le président pour un mandat de 4 ans. Nos tentatives d'en savoir plus sur le cas Benamor ont été vaines tant nos interlocuteurs parmi l'encadrement de la CACI, approchés, ont adopté la même attitude, à savoir une parcimonie dans le propos qui voile mal une certaine gêne à aborder un sujet «fâcheux».Pour rappel, Mohamed-Laïd Benamor a gelé, début mars dernier, sa cotisation au FCE et a annoncé sa démission de son poste de vice-président de l'organisation patronale. A l'appui de sa double décision, expliquait-il dans une lettre à ses désormais ex-collègues du FCE, «l'éloignement de notre association de sa base, une association pourtant, devenue syndicat, qui a joué par le passé un rôle essentiel pour mener nos entreprises et notre économie vers de meilleurs lendemains». «Je fus un partisan de la continuité. Non la continuité pour elle-même, par idéologie ou dogme, mais parce qu'en tant qu'industriel, je reste convaincu que relever le défi de la diversification réclame de la stabilité.
Mais relever ce défi réclame aussi l'adhésion du peuple. Le faire à rebours du désir de nos concitoyens est une ineptie. Un non-sens. C'est la négation de nos valeurs et de notre histoire. Aussi, ma démission est à effet immédiat. Bien à vous, Mohamed-Laïd Benamor », a écrit l'industriel dans sa lettre.
M. K.
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Posté Le : 10/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com