Un an après le mardi 26 février 2019, les étudiants continuent à scander inlassablement "Hé, viva l'Algérie, yetnahaw gaâ", le slogan phare du hirak. Ils sont restés fidèles aux engagements pris par le peuple le vendredi 22 février 2019. Au fil des semaines, les jeunes universitaires ont fini par s'imposer, avec 52 mardis consécutifs au compteur, comme un acteur-clé de la révolution citoyenne qui continue de subjuguer admirablement le monde.À la veille du premier anniversaire de la révolution du sourire, une halte s'impose d'elle-même, histoire de saisir la portée des messages politiques qu'ils envoyaient chaque mardi aux décideurs du pays. "Pour le premier anniversaire du hirak, des groupes d'étudiants sont partis, dimanche 16 février, d'Alger et d'autres campus à Kherrata, capitale du hirak. Ils sont allés réitérer leur attachement aux engagements du peuple. C'est pour dire aussi qu'il n'y a qu'un seul hirak.
Cette halte anniversaire nous encourage à continuer à marcher massivement chaque mardi et vendredi jusqu'au départ de tous les symboles de l'ancien système politique pour bâtir la nouvelle Algérie dont rêvent 42 millions d'Algériens. Les étudiants sont toujours là et restent l'âme de cette révolution", confiera Wassim Belarbi, étudiant en socio-linguistique à l'université d'Alger 2, qui ne manquera pas de souligner, pour la circonstance, "l'implication des campus dans la préparation à l'échelle nationale de cet événement historique. Ce premier anniversaire du hirak sera commémoré tout au long de la semaine".
À entendre de tels propos engagés, l'on saisira vite que rien ne viendra assurément affecter la résolution des étudiants à poursuivre la grande marche démocratique pacifique du hirak, et ce, jusqu'au départ de toutes les figures du système politique. Ni le spectre de l'année blanche tant brandi par les responsables de l'enseignement supérieur, ni les impressionnants dispositifs sécuritaires de camions à canon à eau déployés chaque mardi n'ont réussi à dissuader ce mouvement estudiantin de sa trajectoire.
Tout au long des 52 mardis de mobilisation, ils ont fait montre d'une extraordinaire proximité avec l'actualité nationale et internationale. Ils n'ont jamais manqué de produire et de concevoir des slogans revendicatifs adaptés à toutes les donnes politiques. "Voleurs, vous avez pillé le pays !", "On n'arrêtera pas la contestation, chaque jour une marche", "Les étudiants veulent qu'ils soient tous débarqués", ou encore "Algérie libre et démocratique" et "Etat civil et non militaire".
Ces slogans scandés ou portés sur les banderoles déployées n'ont pas, une année après, pris de ride. Ils sont plus que jamais d'actualité. Il y a lieu de souligner sur un autre plan que la génération estudiantine actuelle, qui a vaillamment brisé le mur de la peur, présente beaucoup de similitudes avec celle de 1956 qui avait répondu à l'appel du FLN pour quitter les bancs des amphis et rejoindre le maquis de la guerre de Libération nationale.
Hanafi H.
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Posté Le : 20/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hanafi HATTOU
Source : www.liberte-algerie.com