L’enfant Joueur Et Les Jouets Dans La Théorie De La Connaissance De Walter Benjamin

Le jeu joue un rôle d’importance dans la philosophie contemporaine. Il a été le protagoniste des écrits de Schiller, Nietzsche, Wittgenstein et Gadamer. D’après Pierre Missac, « le rapport entre Benjamin et le jeu sera toujours essentiel et il se placera au cœur même de sa pensée » (Missac, 1997: 79). Nuancé, le jeu parcourt le travail sur le Trauerspiel (1928), l’article “Sur la politisation des intellectuels » (à propos du livre de Kracauer « Les employés », 1929) et “Brèves ombres ” (1933). Egalement, il se glisse au paragraphe VI de la version de 1935 de l’article « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique », ainsi que dans les citations de Fourier concernant le projet sur les Passages. Tant chez Kafka que chez Baudelaire, Benjamin perçoit une certaine « espace de jeu » qui s’écarte de la catastrophe perpétuelle propre à la mythologie moderne.